A propos de ce blog

C'est durant ma petite enfance que j'ai découvert l’œuvre de Georges Brassens, grâce à mon père qui l’écoute souvent durant les longs trajets en voiture. Sur la route des vacances estivales, j'ai entendu pour la première fois Le Petit Cheval alors que je n'avais que 4 ans. C'était en août 1981. Au fil des années, le petit garçon que j'étais alors a découvert bien d'autres chansons. Dès l'adolescence, Georges Brassens était ancré dans mes racines musicales, au même titre que Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara et les autres grands auteurs-compositeurs de la même génération. M’intéressant plus particulièrement à l’univers du poète sétois, je me suis alors mis à réunir ses albums originaux ainsi que divers ouvrages et autres documents, avant de démarrer une collection de disques vinyles à la fin des années 1990. Brassens en fait bien entendu partie. Cet engouement s’est accru au fil du temps et d’évènements tels que le Festival de Saint-Cyr-sur-Morin (31/03/2007) avec l’association Auprès de son Arbre. À l’occasion de la commémoration de l’année Brassens (2011), j’ai souhaité créer ce blog, afin de vous faire partager ma passion. Bonne visite... par les routes de printemps !

J'ai rendez-vous avec vous

"Chaque fois que je chante une chanson, je me fais la belle." Georges Brassens

mardi 17 juin 2014

...à la Villa d'Este

C'est le 09/05/1953 que Georges Brassens se produit pour la première fois à la Villa d'Este, cabaret-restaurant parisien situé 4, rue Arsène-Houssaye, dans le 7e arrondissement. Il y effectuera une série de récitals du 25/05 au 13/06/1953 et y retournera plusieurs fois dans le courant du mois de décembre de la même année. D'autres représentations auront lieu entre le 15/04 et le 25/04/1954.

L'ambiance cossue et BCBG des lieux ne plaît guère à Georges, mais il y assure malgré tout ses contrats afin de gagner sa vie. Alors que ce n'est pas dans ses habitudes, il se laisse parfois aller à quelques apartés entre deux chansons. Sans doute pour occulter son trac, mais aussi en réponse aux rires du public déclenchés par certains textes. Qui plus est, Brassens rit lui-même, surtout lorsqu'il lui arrive de se tromper dans ses paroles.

Neuf chansons ont été enregistrées le 21/12/1953 et publiées sur le CD Inédits: Archives 1953-1980, lequel fait partie de l'intégrale de 2001: La Mauvaise Réputation. On notera également la sortie d'un 33T 25 cm le 02/10/2001: Georges Brassens - A la Villa d'Este (Philips 586412-0).

dimanche 15 juin 2014

"Nous les Bretons !..."

C'est au milieu des années 1950 et plus précisément à l'été 1956 que Georges Brassens a connu la famille de Jeanne Le Bonniec-Planche, originaire de la région de Lanvollon, petit village situé à vingt kilomètres de Paimpol, dans les Côtes-du-Nord. La Jeanne aimait passer quelques vacances, en été, auprès de ses proches. Lorsque Georges la conduisait, il passait du bon temps à Ploubazlanec chez Michel Le Bonniec, le neveu de sa bienfaitrice, qu'il connaissait depuis 1942. Ensemble, ils parcouraient le pays: l'anse de Paimpol, Tréguier, L'Arcouest et son superbe panorama sur l'île de Bréhat, Loguivy-de-la-Mer... où le poète sétois a prit peu à peu ses habitudes sitôt qu'il a loué une maison pour Jeanne. Comme le relate Marcel Amont en préface du livre de Pierre Berruer Brassens et la Bretagne (1991), un certain attachement pour la Bretagne va alors naître chez Georges qui la fera découvrir à Püpchen.
 
Marcel Amont: "Il aimait la Bretagne et les Bretons. La Bretagne pour son air marin sans la chaleur suffocante de son Sète natal. Les Bretons pour leur pudeur bourrue, leur gentillesse, leur simplicité, leur discrétion. Des Bretons qui l'aimaient pour les mêmes raisons. D'autant que lui, en plus, c'était "quand même" Brassens..."

dimanche 1 juin 2014

Je veux dédier ce poème...

1941. C'est lors d'un passage aux Puces de Vanves que Georges Brassens déniche un mince opuscule qui va l'intriguer au plus haut point: Émotions poétiques (1918). Signé Antoine Pol, ce recueil contient entre autres un poème intitulé Les Passantes, écrit en 1911. Ne connaissant ni l’œuvre ni son auteur jusqu'à présent, Brassens lit plusieurs fois d'affilé ces sept strophes d'octosyllabes dont la musicalité résonne immédiatement dans sa tête:

Je veux dédier ce poème
À toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
À celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais