A propos de ce blog

C'est durant ma petite enfance que j'ai découvert l’œuvre de Georges Brassens, grâce à mon père qui l’écoute souvent durant les longs trajets en voiture. Sur la route des vacances estivales, j'ai entendu pour la première fois Le Petit Cheval alors que je n'avais que 4 ans. C'était en août 1981. Au fil des années, le petit garçon que j'étais alors a découvert bien d'autres chansons. Dès l'adolescence, Georges Brassens était ancré dans mes racines musicales, au même titre que Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara et les autres grands auteurs-compositeurs de la même génération. M’intéressant plus particulièrement à l’univers du poète sétois, je me suis alors mis à réunir ses albums originaux ainsi que divers ouvrages et autres documents, avant de démarrer une collection de disques vinyles à la fin des années 1990. Brassens en fait bien entendu partie. Cet engouement s’est accru au fil du temps et d’évènements tels que le Festival de Saint-Cyr-sur-Morin (31/03/2007) avec l’association Auprès de son Arbre. À l’occasion de la commémoration de l’année Brassens (2011), j’ai souhaité créer ce blog, afin de vous faire partager ma passion. Bonne visite... par les routes de printemps !

J'ai rendez-vous avec vous

"Chaque fois que je chante une chanson, je me fais la belle." Georges Brassens

mardi 8 novembre 2016

Bois Baudry (77): Gilles Roucaute succède à Laurent Berger

Après Laurent Berger, c'est son confrère et ami Gilles Roucaute qui sera sur scène à Bois Baudry (77) le samedi 19 novembre.
 

Gilles est un artiste du verbe. Son écriture est nourrie de son vécu, de ses voyages et de ses rencontres. Il nous retransmet les choses du quotidien après les avoir passées au filtre de sa sensibilité à fleur de peau. Artiste généreux et empreint d’idéaux, c’est un visionnaire, un optimiste, un humaniste qui envoie des torches lumineuses dans le ciel d’un monde qui s’effrite.

Cracheur de mots est le spectacle musical solo de Gilles Roucaute. Qu’il chante, dise, clame, conte ou raconte, c’est de la parole qu’il nous tend, concentrée, subtile et pudique, désarçonnante et insolente, toujours juste et tendue vers l’émotion et les confins de l’intime. Il nous entraîne dans un voyage tripal et appelle à la juste résonance, dans une galerie de portraits, non-conformes et attachants, comme autant de miroirs tendus à notre humanité la plus profonde, brassant dans sa fièvre créatrice cette bête effrayante mais bienveillante "Le Minotaure", un nourrisson militant qui se transforme sous nos yeux en idole menaçante "J'en ai rêvé dans mon berceau", la Femme universelle "Je suis la femme"... etc... Autant de tableaux qui déshabillent notre conscient et flattent ce qui nous ressemble... ce qui nous rassemble.

Soirée Pierre Mac Orlan à Montmartre

L'association Terroirs propose une causerie musicale sur la vie et l’œuvre de Pierre Mac Orlan, écrivain, essayiste, auteur de chansons, illustrateur, journaliste, peintre, poète et photographe. Montmartrois au début du XXe siècle, le père du "fantastique social" a, par la suite, longtemps habité Saint-Cyr-sur-Morin (77), y recevant régulièrement la visite de ses amis Georges Brassens, Jean-Pierre Chabrol, Jacques Canetti...

La soirée se déroulera dans une ambiance de cabaret avec projection d’un diaporama ainsi que l’intervention de différents musiciens. Rendez-vous le jeudi 17 novembre à 18H30 à Salle paroissiale de l’église Saint-Pierre de Montmartre !

Informations utiles:

Salle paroissiale de l’église Saint-Pierre de Montmartre
2, rue du Mont-Cenis
75018 Paris

- Réservation: 01 42 57 68 39 / Montmartre-Guide.com  -

http://www.terroirs77.fr/news/49/93/Conference-spectacle-17-Novembre-2016/d,responsive-news-detail

samedi 5 novembre 2016

Je me suis fait tout petit... de Georges à "Mr. Eddy"

En 1965, je chantais à Bobino et, presque tous les soirs, Georges venait me voir en voisin. Il n'habitait pas loin et je le voyais arriver discrètement. Nous prenions un verre dans la loge, nous bavardions et, à la fin du spectacle, nous poursuivions souvent nos conversations. [Eddy Mitchell in Varrod D., 2012. Eddy Mitchell - Il faut rentrer maintenant..., Éditions de la Martinière, 312 pp.]

L'anecdote relatée par Eddy Mitchell à Didier Varrod remonte au tout début de l'année 1965. Georges Brassens, qui s'était produit dans la célèbre salle du 20, rue de la Gaieté (Paris 14e) du 01 au 10/01, venait de laisser sa place à son confrère qui entamait sa propre tournée trois jours plus tard. Ils avaient fait connaissance quelques années auparavant (une photo publiée sur le blog de José Deregnaucourt, ancien disc-jockey du dancing Le Caméléon, à Condé-sur-l'Escaut dans le département du Nord, en atteste), peut-être au Golf-Drouot, où l'on sait que Brassens s'est assurément rendu au moins deux fois: le 04/01/1968 pour l'enregistrement de l'émission de Claude Cobast C'est Noël (ORTF, 30/12/1968) en soutien du club des Jeunes Amis des Animaux (JAA) fondé par Allain Bougrain-Dubourg et Jean-Paul Steiger, puis le 18/12/1968, à l'occasion d'un gala pour cette même cause. [Sermonte J.-P., 2001. Brassens au bois de son cœur - p. 128] Des précisions demandent toutefois à être apportées, afin de mieux cerner les évènements immortalisés sur le cliché évoqué plus haut. En novembre 1965 paraissait Perspective 66, sixième album d'Eddy enregistré à Londres avec le London All Stars et dans lequel figurent quatre adaptations de classiques de la pop et du rock: Tu ferais mieux de l'oublier (You've got to hide your love away - The Beatles)Aux yeux de ton amour (Lookin' thru the eyes of love - Gene Pitney), Je n'ai qu'un cœur (I've got a heart - Tom Jones) et Rien qu'un seul mot ((I Can't Get No) Satisfaction - The Rolling Stones). Un autre titre marquant, présenté au Palmarès des chansons (ORTF, 20/01/1966): S'il n'en reste qu'un, cri lancé contre la perspective qui se dessinait pour la chanson en France suite à l'avènement de la "période yéyé". Cette dernière n'avait pas affecté Georges, qui rencontrait régulièrement le succès, restant fidèle à lui-même, comme il l'explique dans l'entrefilet Brassens: "J'ai survécu au twist", publié dans l'hebdomadaire Cinémonde et daté du 26/03/1963.