A propos de ce blog

C'est durant ma petite enfance que j'ai découvert l’œuvre de Georges Brassens, grâce à mon père qui l’écoute souvent durant les longs trajets en voiture. Sur la route des vacances estivales, j'ai entendu pour la première fois Le Petit Cheval alors que je n'avais que 4 ans. C'était en août 1981. Au fil des années, le petit garçon que j'étais alors a découvert bien d'autres chansons. Dès l'adolescence, Georges Brassens était ancré dans mes racines musicales, au même titre que Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara et les autres grands auteurs-compositeurs de la même génération. M’intéressant plus particulièrement à l’univers du poète sétois, je me suis alors mis à réunir ses albums originaux ainsi que divers ouvrages et autres documents, avant de démarrer une collection de disques vinyles à la fin des années 1990. Brassens en fait bien entendu partie. Cet engouement s’est accru au fil du temps et d’évènements tels que le Festival de Saint-Cyr-sur-Morin (31/03/2007) avec l’association Auprès de son Arbre. À l’occasion de la commémoration de l’année Brassens (2011), j’ai souhaité créer ce blog, afin de vous faire partager ma passion. Bonne visite... par les routes de printemps !

J'ai rendez-vous avec vous

"Chaque fois que je chante une chanson, je me fais la belle." Georges Brassens

dimanche 14 juin 2020

Garifali: Un p'tit rien de bonheur !

Le 06/06/2020, en direct du studio de Saint-Germain-des-Prés où furent enregistrées les chansons qu’elle écrivit en grande majorité ces dernières années, Renée Garlène proposa un récital avec Rodolphe Raffalli (guitare) et Sébastien Gastine (contrebasse). L'amour est mort, Rêvons encore... mises en musique en collaboration avec Rodolphe, sont ici mises en valeur par les notes de la guitare de ce dernier. Garifali: c’est elle, c’est lui. C’est leur projet… aussi !

vendredi 5 juin 2020

"Nous sommes tous ici parce que nous sommes des amis de Brassens exactement comme vous-mêmes, chers spectateurs."

L’an 1954 est celui de la consécration pour Georges Brassens qui vient de sortir son second 33T 25 cm, Georges Brassens interprète ses dernières compositions - 2e Série (Polydor 530.024). Il tourne dans près de soixante villes de France tout en passant aussi par la Belgique, la Suisse et, pour la première fois, l’Afrique du Nord. Plus précisément au Maroc, avec un récital programmé dans le cadre de la Foire Internationale de Casablanca. Parmi la presse locale, on note entre autre Le Petit Marocain qui, via un encart publié dans la rubrique Spectacles de son édition du 03/05/1954, annonce l’évènement sis à la Brasserie-Restaurant de la Foire: Georges Brassens - La plus grande vedette de Paris. Deux dates sont indiquées : les 04 et 05/05/1954. Toutefois, la seconde est à considérer avec une extrême prudence car, à ma connaissance, la littérature brassénienne n’en fait pas mention, ni même les autres sources qui ont été mises à ma disposition. Il ne m’a donc pas été possible, à ce jour, de la vérifier. Un même encart figure également dans l’édition du lendemain, dont la rubrique Les nouvelles du monde rapporte l’ouverture d’une galerie d’art par le peintre Xavier Dumas. L’article, signé Albert ABT., a pour titre Les artistes …et les arts - Un coup d’épée dans l’eau. Les connaisseurs de l’œuvre de Georges penseront au recueil manuscrit que celui-ci eut constitué en 1942 avec intention de publication: Des coups d’épée dans l’eau. Mais ces poèmes restèrent inédits jusqu’à leur révélation par André Larue dans son ouvrage Brassens - Une vie (1982). Le récital de Brassens fait la une du Petit Marocain du 05/05/1954, qui relate l’évènement comme suit :
 
"Georges Brassens, enfant terrible de la chanson est pour la première fois au Maroc. Le compositeur et interprète de "Brave Margot", "Gare au gorille", "La chasse aux papillons" qui sont déjà sur toutes les lèvres se produit au restaurant de la Foire."

lundi 4 mai 2020

Visite virtuelle de l'Espace Georges Brassens (Sète)

Comme tous les musées, l'Espace Georges Brassens de Sète est fermé au public depuis plus d'un mois et demi. Malgré tout, il reste possible à chaque instant et à loisir de le visiter virtuellement. Les citations et la musique de l'artiste héraultais au fil de sa vie nous accompagnent alors depuis chez nous. En outre, vous pouvez également découvrir un court-métrage d'animation illustrant la chanson Le parapluie. Il fut réalisé par des enfants durant un atelier pédagogique de création audiovisuelle animé en décembre dernier par l'association Bérenger de Frédol - dont le siège se trouve à Villeneuve-lès-Maguelone (34) - en partenariat avec l’Espace Georges Brassens, dans le cadre du festival du film d'animation organisé par la Communauté d’agglomération du bassin de Thau: Sète Agglopôle Méditerranée.

Plus d'informations sur midilibre.fr

vendredi 1 mai 2020

Avec Renée Garlène, rêvons encore...

C’est à l’âge de vingt ans que Renée Garlène s’éprit pour le chant. Une rencontre avec Philippe Léotard fut pour elle un point de départ vers le quatrième art pour lequel elle se passionne depuis lors. Après avoir chanté du classique avec plusieurs ensembles vocaux durant quatorze ans, elle s’investit véritablement dans la chanson francophone en constituant minutieusement son répertoire puisé dans une période s’étalant de la fin du XIXe siècle aux années 1960. Renée sélectionne également des chansons hispanophones, brésiliennes, mais aussi de standards de jazz. Son inspiration, elle la trouve dans toutes les musiques écoutées durant deux décennies, alors qu'elle fut disquaire pour harmonia mundi. Ainsi s'approprie-t-elle aujourd'hui des titres de Barbara, Georges Brassens, Francis Cabrel, Léo Ferré, Patachou, Serge Rezvani et Boris Vian entre autre. Sans compter Enrique Dizeo, Eduardo Falú...
 

vendredi 17 avril 2020

"Je ne crois pas en Dieu, je ne l’ai pas rencontré."

Et maintenant même où sont mes vieilles tristesses
De l’an dernier ? A peine si je m’en souviens.
Je dirais : laissez-moi tranquille, ce n’est rien
Si, dans ma chambre, on venait me demander qu’est-ce ?


Georges Brassens dit Il va neiger…, lors d'une des émissions de la série poétique Pirouettes réalisée par Claude Wargnier sur Europe 1, à la fin de l’année 1979.

Ces vers, les premiers que Georges Brassens lut de Francis Jammes et qu'il cite amicalement dans une lettre à Roger Toussenot datée du soir du vendredi 26/11/1948 [Marc-Pezet J., 2001. Georges Brassens - Lettres à Toussenot 1946-1950 - p. 96], sont issus du poème Il va neiger…, lui-même tiré du recueil De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir publié au Mercure de France en 1898. Tout comme J'aime l'âne..., également dit par Brassens dans la même émission Pirouettes, après avoir évoqué Jammes et son initiation à la poésie de celui-ci.*1 De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir est la première œuvre majeure de l’écrivain tournayais qui alla s'affirmer assez rapidement comme l'un des poètes les plus importants de l'après-symbolisme. Parmi celles qui suivirent figurent Le Deuil des primevères (1901), Le Triomphe de la vie (1902), Pensée des jardins (1906) et Clairières dans le ciel (1906), témoins d’une évolution progressive du style d’écriture de l’auteur du Jammisme (1897). Sous l’influence de son ami Paul Claudel, qu’il rencontra en 1900, Francis Jammes affina son style d’écriture, fixa sa versification - à l’origine libre - en optant majoritairement pour l’alexandrin. Une exception, toutefois: le Rosaire que Brassens adapta moins d’un demi-siècle plus tard pour créer sa chanson La Prière, évoquée plus loin.

dimanche 29 mars 2020

Les voleurs comme il faut, c’est rare de ce temps…

"Un voleur est un homme rare; la nature l’a conçu en enfant gâté; elle a rassemblé sur lui toutes sortes de perfections: un sang-froid imperturbable, une audace à toute épreuve, l’art de saisir l’occasion, si rapide et si lente, la prestesse, le courage, une bonne constitution, des yeux perçants, des mains agiles, une physionomie heureuse et mobile. (…) Les voleurs ont existé de tout temps, ils existeront toujours. Ils sont un produit nécessaire d’une société constituée. (…)"

Ces lignes, citées par André Sallée dans Brassens (1991), sont extraites du Code des gens honnêtes ou L’art de ne pas être dupe des fripons, œuvre de jeunesse d’Honoré de Balzac écrite en 1825, à une époque où le futur auteur de La Comédie Humaine avait du mal à nouer avec le succès. Georges Brassens eut peut-être lu cet ouvrage au ton cynique dont une édition de 1854 est référencée sur le site Gallica (Bibliothèque nationale de France). C’est ce que semble suggérer l’élaboration du texte des Stances à un cambrioleur, chanson qu’il enregistra durant les sessions des 23, 24 et 25/10/1972 au studio des Dames avec Pierre Nicolas à la contrebasse et Joel Favreau à la guitare. Jean Bonzon - assisté de Jean-Louis Labro pour la partie technique - et André Tavernier, dirigèrent la séance qui eut lieu moins de deux semaines après la rentrée du sétois moustachu à Bobino le 10/10/1972. Il y resta jusqu’au 07/01/1973. Stances à un cambrioleur intégra le 33T 30 cm Philips 6332 116, arrivé dans les bacs des disquaires début novembre 1972.

dimanche 15 mars 2020

Pierre Vedel: la donation de l'amitié à l'Espace Georges Brassens de Sète

C'est le mercredi 11 mars dernier que Pierre Vedel, accompagné de son épouse Nicole, fut à l'honneur d'une petite réception sise dans le hall d'entrée de l'Espace Georges Brassens, organisée suite à sa donation du legs issu de l'amitié qui le lia à l'auteur-compositeur-interpréte sétois. Pierre Vedel tint, à partir des années 1970, "la table des Sétois" de Paris. Dans son restaurant, situé au 50, rue des Morillons, dans le 15e arrondissement, il reçut régulièrement Georges Brassens, entouré d'amis originaire de l'île singulière.

- Retrouvez plus d'informations sur le site du quotidien régional Midi Libre: midilibre.fr

mardi 10 mars 2020

Bois Baudry (77) reçoit Alain Sourigues !

Échauffez vos zygomatiques ! C’est par l’humour que le Landais Alain Sourigues - co-créateur, avec Jean Mouchès, du spectacle de l’Atelier de Réparation de Chansons (ARC) - vous entraine sur son chemin de l’imaginaire. Il utilise pour ça son formidable talent de manipulateur… de mots ! Il les bouscule, leur offre un autre sens et les fait rapidement s’envoler dans son drôle de monde poétique.

Les silhouettes de Pierre Dac et Raymond Devos traversent la scène quand il crée, entre autres, des proverbes du monde entier, des jeux de mots et aphorismes irréels. Le contact avec le public s’établit en un instant. Propos libres d’un homme libre aux pensées délirantes, d’un artiste très loin des sentiers battus. Quand on ajoute à cette alléchante recette le swing, le jazz, la musicalité subtile de la guitare de Jules Thévenot, on comprendra que c’est à Bois Baudry (77), à la table Landaise du chef Sourigues qu’il sied de s’asseoir le samedi 28 mars prochain à 20H !