Durant la période 28/07 au 30/08/1952, peu après avoir effectué ses débuts, Georges Brassens est associé à une tournée programmée par Jacques Canetti. Il se produit en première partie des Frères Jacques et de Patachou. Lors d’un passage au Club du Vieux-Colombier de Juan-les-Pins (06), après Claude Luter et son orchestre puis Gabriel Arnaud, le sétois moustachu fait une rencontre qui va revêtir une importance capitale pour son œuvre: l’acteur et batteur de jazz François-Alexandre Galepides dit Moustache. Ce dernier avait rejoint en 1948 Claude Luter et ses Lorientais (avec Christian Azzi au piano, Roland Bianchini à la contrebasse, Pierre Dervaux à la trompette et Bernard Zacharias dit Zaza au trombone), pour se produire régulièrement dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés (entre autres faits notoires, les six musiciens firent l'ouverture du Vieux-Colombier au mois de janvier 1949). Il avait entendu parler pour la première fois de Brassens par Roger Comte, lors d'un repas à Grenoble (38) dont le caricaturiste Jean Brian était également convive. [Comte R., 1999. Mon équipée avec Georges Brassens - pp. 68-70] Moustache et le chansonnier s'étaient en effet connus le soir du 05/02/1952, où le batteur jouait à la salle Saint-Bruno avec Claude Luter et Sidney Bechet. Dans Moustache - Tambour battant (1975), celui qui avait tenu le rôle du garde champêtre Parju dans Ni vu... Ni connu... (1958) se souvient d'une soirée musicale pas comme les autres, à Juan-les-Pins:
A propos de ce blog
C'est durant ma petite enfance que j'ai découvert l’œuvre de Georges Brassens, grâce à mon père qui l’écoute souvent durant les longs trajets en voiture. Sur la route des vacances estivales, j'ai entendu pour la première fois Le Petit Cheval alors que je n'avais que 4 ans. C'était en août 1981. Au fil des années, le petit garçon que j'étais alors a découvert bien d'autres chansons. Dès l'adolescence, Georges Brassens était ancré dans mes racines musicales, au même titre que Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara et les autres grands auteurs-compositeurs de la même génération. M’intéressant plus particulièrement à l’univers du poète sétois, je me suis alors mis à réunir ses albums originaux ainsi que divers ouvrages et autres documents, avant de démarrer une collection de disques vinyles à la fin des années 1990. Brassens en fait bien entendu partie. Cet engouement s’est accru au fil du temps et d’évènements tels que le Festival de Saint-Cyr-sur-Morin (31/03/2007) avec l’association Auprès de son Arbre. À l’occasion de la commémoration de l’année Brassens (2011), j’ai souhaité créer ce blog, afin de vous faire partager ma passion. Bonne visite... par les routes de printemps !
J'ai rendez-vous avec vous
jeudi 15 novembre 2018
jeudi 1 novembre 2018
Yvan Dautin à Bois Baudry (77) !
Tout le monde a entendu le nom de cet artiste au cours des décennies qui viennent de s'écouler. Car c'est en octobre 1968 qu'il enregistre chez Pathé Marconi son premier disque, un super 45T avec quatre chansons de Paul Villaz, et un second en avril 1969, avec ses propres chansons (La Comptine du cétacé, Le Piano homosexuel, Le Hibou, Ma clé de sol). Yvan Dautin est un comédien accompli. Il possède naturellement ce côté chaplinesque dans sa manière de passer en un instant du cocasse au tragique, du surréaliste au saignant, parfois au cours de la même chanson. C'est sur scène qu'il déploie à merveille sa science du réel et de l'illusion. Il convainc avant de séduire.
Au piano, Angelo Zurzolo, par ailleurs fin mélodiste, apporte avec maestria un sens rythmique aussi percutant que délicat. Mieux qu'un accompagnateur, un alter-ego sans ego démesuré, l'humour en plus, très personnel, en accord parfait avec Dautin qui revisite ses anciens succès comme s'il les chantait pour la première fois : Kate, Marie Charlotte, Les mains dans les poches sous les yeux, La Malmariée, Son bas fila, elles sont là, intactes, restituées avec un plaisir gourmand. Elles ont, pour certaines, quarante ans d'âge, ces chansons. Elles tiennent la route et dépassent allègrement le cadre de toute actualité passagère. On est heureux de retrouver La Portugaise (sur une musique de Julien Clerc), mais aussi des titres plus récents extraits de l'excellent album paru en 2008 - et réédité depuis - Ne pense plus, dépense !: La femme battue, L'huissier (sur une musique de Zurzolo), On est de ce pays…
Pour sûr, ce concert sera un moment rare, poétique, drôle, humain et engagé, à l'image de l'élégant troubadour qui viendra en visite automnale en terre briarde. Rendez-vous le samedi 10 novembre à 20H !
Pour sûr, ce concert sera un moment rare, poétique, drôle, humain et engagé, à l'image de l'élégant troubadour qui viendra en visite automnale en terre briarde. Rendez-vous le samedi 10 novembre à 20H !
mercredi 17 octobre 2018
Qu’ils aient comme ce branque compté la musique pour moins que zéro…
On a beaucoup dit que Malraux n’aimait pas la musique, en citant à l’appui l’anecdote d’un Stravinsky offensé parce que Malraux avait décrit la musique comme un "art mineur". En fait c’est un problème de degré dans la passion et surtout dans la compétence. [Moatti C., 1987. Le prédicateur et ses masques – Les personnages d’André Malraux]
Cette réflexion de Christiane Moatti, dans laquelle prend place le compositeur du Sacre du printemps, de Petrouchka et de la Symphonie en trois mouvements, trouve écho dans le neuvième quintile de Entre la rue Didot et la rue de Vanves. André Malraux, sous la plume de Robert Le Gresley, ne tient pas rigueur à Georges Brassens de son "cinglant anathème". Il lui rend hommage dans une allocution suggérant une raison qui aurait pu pousser le sétois à l’épingler ainsi: des traits de sa personnalité (néanmoins muée par ses responsabilités politiques et surtout la perte de ses deux fils dans un accident de la route le 23/05/1961) ou encore ses divers ouvrages sur l’art, desquels la musique est singulièrement absente. [Le Gresley R., 2011. Pour vous Monsieur Brassens, d'affectueuses irrévérences - p. 139] Ses activités en tant que ministre des Affaires culturelles furent pourtant en faveur du quatrième art puisqu’il entreprit, sans en voir la réalisation, la réforme de l'enseignement de l'architecture et de la musique via, entre autres, un plan pour le renouveau des structures musicales en France.
lundi 8 octobre 2018
Cathy Fernandez et Michel Vivoux... de Jaurès à Ferrat...
Ce vendredi 12 octobre à 20H, vous aurez l'opportunité de voir Cathy Fernandez et Michel Vivoux à Bois Baudry (77). Ce n'est pas si souvent que ces deux-là franchissent la Loire pour chanter dans nos contrées dont l'éblouissant climat actuel va déstabiliser leurs préjugés de pays polaires et marécageux. Leur propos lui-même va, par sa chaleur humaine et sa générosité, contribuer à rendre douce et lumineuse cette soirée musico-historique et engagée dédiée à Jean Jaurès et Jean Ferrat, ces deux personnages dont l'humanisme et l'implication auraient sans doute du mal à concevoir et accepter l'époque troublée que nous vivons. Nous en profiterons pour nous remplir d'énergie et d'espoir…
Jean Jaurès… Une déclinaison en chanson de sa vie, dans son contexte historique. C’est émouvant, instructif, vivant. La voix magnifique de Cathy peut être grave avec douceur, mordante et fluide, ronde et caressante, relayée ou doublée par Michel, sérieux comme un druide avec sa moustache, plus Panoramix que jamais, la main agile sur les cordes. La Complainte de Bouvier l’éventreur - que l'on doit à Jean-Roger Caussimon - nous laissera sans doute la gorge nouée. Quant à la chanson Jaurès... Jacques Brel lui-même aurait eu les yeux humides d'émotion.
Jean Ferrat, aussi sera parmi nous. La qualité des voix du duo, ainsi que la virtuosité de Michel à la guitare mettront en valeur l’œuvre de ce doux moustachu qui n'a pas souvent été évoqué à Bois Baudry.
Jean Jaurès… Une déclinaison en chanson de sa vie, dans son contexte historique. C’est émouvant, instructif, vivant. La voix magnifique de Cathy peut être grave avec douceur, mordante et fluide, ronde et caressante, relayée ou doublée par Michel, sérieux comme un druide avec sa moustache, plus Panoramix que jamais, la main agile sur les cordes. La Complainte de Bouvier l’éventreur - que l'on doit à Jean-Roger Caussimon - nous laissera sans doute la gorge nouée. Quant à la chanson Jaurès... Jacques Brel lui-même aurait eu les yeux humides d'émotion.
Jean Ferrat, aussi sera parmi nous. La qualité des voix du duo, ainsi que la virtuosité de Michel à la guitare mettront en valeur l’œuvre de ce doux moustachu qui n'a pas souvent été évoqué à Bois Baudry.
mercredi 3 octobre 2018
Ensuès-la-Redonne: 5ème Festival Georges Brassens & Jacques Brel
Les 16, 17 et 18 novembre 2018, les membres de l'association du Foyer rural vous donnent rendez-vous pour le 5e festival d'Ensuès-la-Redonne (13) qui aura lieu, toujours à la salle du Cadran. Vous y retrouverez entre autres le trio Chapeau de Paille, le spectacle Mon Brassens par le groupe Sale Petit Bonhomme, le trio Brassens l'irlandais ainsi que Bruno Brel qui rendra hommage à son oncle Jacques !
Consultez le programme complet sur: www.foyer-rural-ensues.fr
Saint-Gély a rendez-vous avec Brassens, Gainsbourg et... Higelin
Le
festival "Saint-Gély a rendez-vous avec Brassens et Gainsbourg" aura lieu les 08, 09 et 10 novembre à l’Espace
Georges Brassens de Saint-Gély-du-Fesc (34). Cette année, le Pierre et Willy Quartet rendra hommage à Jacques Higelin et Serge Gainsbourg, tandis que le trio Le bon maître nous le pardonne revisitera le répertoire de Georges Brassens avec des sonorités jazz, swing, country, blues, tout comme le fera également Jean Sangally de son côté. Par ailleurs, nous retrouverons aussi des artistes comme Michel Sadanowsky et Max Boyer (ce dernier chantera, sur des musiques personnelles, des poèmes de Gaston Couté, accompagné par Michel Segarra au piano) !
En savoir plus sur le site officiel de la manifestation:
http://www.jairendezvousavecvous.fr/ vendredi 28 septembre 2018
Rodolphe Raffalli & Renée Garlène: Avec Georges Brassens - J’ai Rendez-vous avec vous (Frémeaux & associés LLL343)
Rodolphe Raffalli, guitariste jazzman éclectique d'une grande virtuosité mêlant la tradition manouche à des influences sud-américaines ou classiques, s’est fait connaitre à l’international pour sa réinterprétation des chansons de Georges Brassens à la guitare. On se souvient des deux superbes albums qui étaient sortis respectivement en 2001 et 2006: À Georges Brassens (La Lichère/Frémeaux & associés LLL304) et À Georges Brassens vol.2 (La Lichère/Frémeaux & associés LLL320). Aujourd'hui même arrive dans les bacs un nouveau disque: Avec Georges Brassens - J’ai rendez-vous avec vous (Frémeaux & associés LLL343), au fil duquel Rodolphe Raffalli accompagne Renée Garlène, chanteuse d’une rare justesse, qui délivre une version délicate et sensible de seize titres du répertoire du poète sétois. On notera la participation sur Cupidon s'en fout de Teófilo Chantre, auteur-compositeur-interprète et guitariste de grand talent originaire de l'île de São Nicolau, une des îles de Barlavento situées au nord de l'archipel du Cap-Vert !
dimanche 9 septembre 2018
Céline Caussimon à Bois Baudry (77) !
Chansons décalées, quotidien détourné mais pas trop, poésie aussi quand même... Si Céline Caussimon chante (pas à la télévision ni au cinéma mais dans les théâtres, les cafés et les festivals) accompagnée du brillant guitariste mi-rock mi-folk David Doucerain, elle ne nous laisse pas oublier ses talents de comédienne. Elle nous emmène dans ses histoires. Elle nous prend par la main et nous accompagne sur les chemins de son univers. On ne se défend pas. C'est même plutôt agréable parce qu'il y a toujours un sourire qui frise sur les lèvres, et la certitude de ne pas se prendre au sérieux.
Céline Caussimon inaugurera cette nouvelle série de concerts à Bois Baudry (77) le 22/09/2018 à partir de 20H !
mercredi 5 septembre 2018
Point d’argent, point de Suisses, et ma porte était close...
Cette célèbre réplique, qui naquit de la plume de Jean Racine, est tirée des Plaideurs
(acte I, scène 1), une comédie en trois actes et en vers (884
alexandrins) représentée à l’Hôtel de Bourgogne en novembre 1668 et publiée l'année suivante. C’est
la seule du genre que l’auteur d’Andromaque (1667) et de Phèdre
(1677) eut écrite. Elle met en scène un couple de jeunes amoureux
contrariés par le goût exagéré du recours à la justice qui caractérise
leurs parents.
Ces détournements polissons du célèbre vers de la tirade de Petit Jean sont une trouvaille que Georges Brassens incorpora au texte d’une chanson qui ne figure pas parmi les plus connues de son œuvre : Grand-père. Celui dont il est question eut une grande joie de vivre et la partagea avec ses enfants dont il fit intensément le bonheur. Lorsqu'il partit pour d'autres horizons à l'approche de son centenaire, ces derniers, en signe d'affection, souhaitèrent lui offrir de majestueuses funérailles. Mais ce fut sans compter leur basse condition... Brassens déplore, à travers cette histoire, l’impossibilité, dans notre civilisation obsédée par la célérité et la rentabilité, d’accompagner dignement nos morts et nos mourants. Un thème que l’on retrouve dans Les funérailles d’antan et L’ancêtre, ainsi que le souligne l'analyse comparative de Jean-Paul Sermonte dans l'éditorial du N°153 de la revue Les Amis de Georges (septembre-octobre 2016).
Chez l’épicier, pas d’argent, pas d’épices ;
Chez la belle Suzon, pas d’argent, pas de cuisses…
Chez la belle Suzon, pas d’argent, pas de cuisses…
Ces détournements polissons du célèbre vers de la tirade de Petit Jean sont une trouvaille que Georges Brassens incorpora au texte d’une chanson qui ne figure pas parmi les plus connues de son œuvre : Grand-père. Celui dont il est question eut une grande joie de vivre et la partagea avec ses enfants dont il fit intensément le bonheur. Lorsqu'il partit pour d'autres horizons à l'approche de son centenaire, ces derniers, en signe d'affection, souhaitèrent lui offrir de majestueuses funérailles. Mais ce fut sans compter leur basse condition... Brassens déplore, à travers cette histoire, l’impossibilité, dans notre civilisation obsédée par la célérité et la rentabilité, d’accompagner dignement nos morts et nos mourants. Un thème que l’on retrouve dans Les funérailles d’antan et L’ancêtre, ainsi que le souligne l'analyse comparative de Jean-Paul Sermonte dans l'éditorial du N°153 de la revue Les Amis de Georges (septembre-octobre 2016).
samedi 25 août 2018
31èmes Journées Georges Brassens
Les 31es Journées Georges Brassens, dont le parrain sera cette année Jean-Louis Walczak, se tiendront les samedi 13 et dimanche 14 octobre 2018, dans le parc Georges Brassens (Paris 15e). Vous pouvez retrouver le programme ainsi que bien d'autres informations sur le site de l'Association Culturelle et Évènementielle du 15ème arrondissement de Paris (ACE15) !
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