A propos de ce blog

C'est durant ma petite enfance que j'ai découvert l’œuvre de Georges Brassens, grâce à mon père qui l’écoute souvent durant les longs trajets en voiture. Sur la route des vacances estivales, j'ai entendu pour la première fois Le Petit Cheval alors que je n'avais que 4 ans. C'était en août 1981. Au fil des années, le petit garçon que j'étais alors a découvert bien d'autres chansons. Dès l'adolescence, Georges Brassens était ancré dans mes racines musicales, au même titre que Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara et les autres grands auteurs-compositeurs de la même génération. M’intéressant plus particulièrement à l’univers du poète sétois, je me suis alors mis à réunir ses albums originaux ainsi que divers ouvrages et autres documents, avant de démarrer une collection de disques vinyles à la fin des années 1990. Brassens en fait bien entendu partie. Cet engouement s’est accru au fil du temps et d’évènements tels que le Festival de Saint-Cyr-sur-Morin (31/03/2007) avec l’association Auprès de son Arbre. À l’occasion de la commémoration de l’année Brassens (2011), j’ai souhaité créer ce blog, afin de vous faire partager ma passion. Bonne visite... par les routes de printemps !

J'ai rendez-vous avec vous

"Chaque fois que je chante une chanson, je me fais la belle." Georges Brassens

jeudi 15 novembre 2018

Moustache: "Il n’eut qu’à chanter "Le gorille" et l’orchestre fut conquis."

Durant la période 28/07 au 30/08/1952, peu après avoir effectué ses débuts, Georges Brassens est associé à une tournée programmée par Jacques Canetti. Il se produit en première partie des Frères Jacques et de Patachou. Lors d’un passage au Club du Vieux-Colombier de Juan-les-Pins (06), après Claude Luter et son orchestre puis Gabriel Arnaud, le sétois moustachu fait une rencontre qui va revêtir une importance capitale pour son œuvre: l’acteur et batteur de jazz François-Alexandre Galepides dit Moustache. Ce dernier avait rejoint en 1948 Claude Luter et ses Lorientais (avec Christian Azzi au piano, Roland Bianchini à la contrebasse, Pierre Dervaux à la trompette et Bernard Zacharias dit Zaza au trombone), pour se produire régulièrement dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés. Il avait entendu parler pour la première fois de Brassens par Roger Comte, lors d'un repas à Grenoble (38) dont le caricaturiste Jean Brian était également convive. [Comte R., 1999. Mon équipée avec Georges Brassens - pp. 68-70] Moustache et le chansonnier s'étaient en effet connus le soir du 05/02/1952, où le batteur jouait à la salle Saint-Bruno avec Claude Luter et Sidney Bechet. Dans Moustache - Tambour battant (1975), celui qui avait tenu le rôle du garde champêtre Parju dans Ni vu... Ni connu... (1958) se souvient d'une soirée musicale pas comme les autres, à Juan-les-Pins:

jeudi 1 novembre 2018

Yvan Dautin à Bois Baudry (77) !

Tout le monde a entendu le nom de cet artiste au cours des décennies qui viennent de s'écouler. Car c'est en octobre 1968 qu'il enregistre chez Pathé Marconi son premier disque, un super 45T avec quatre chansons de Paul Villaz, et un second en avril 1969, avec ses propres chansons (La Comptine du cétacé, Le Piano homosexuel, Le Hibou, Ma clé de sol). Yvan Dautin est un comédien accompli. Il possède naturellement ce côté chaplinesque dans sa manière de passer en un instant du cocasse au tragique, du surréaliste au saignant, parfois au cours de la même chanson. C'est sur scène qu'il déploie à merveille sa science du réel et de l'illusion. Il convainc avant de séduire.

Au piano, Angelo Zurzolo, par ailleurs fin mélodiste, apporte avec maestria un sens rythmique aussi percutant que délicat. Mieux qu'un accompagnateur, un alter-ego sans ego démesuré, l'humour en plus, très personnel, en accord parfait avec Dautin qui revisite ses anciens succès comme s'il les chantait pour la première fois : Kate, Marie Charlotte, Les mains dans les poches sous les yeux, La Malmariée, Son bas fila, elles sont là, intactes, restituées avec un plaisir gourmand. Elles ont, pour certaines, quarante ans d'âge, ces chansons. Elles tiennent la route et dépassent allègrement le cadre de toute actualité passagère. On est heureux de retrouver La Portugaise (sur une musique de Julien Clerc), mais aussi des titres plus récents extraits de l'excellent album paru en 2008 - et réédité depuis - Ne pense plus, dépense !: La femme battue, L'huissier (sur une musique de Zurzolo), On est de ce pays

Pour sûr, ce concert sera un moment rare, poétique, drôle, humain et engagé, à l'image de l'élégant troubadour qui viendra en visite automnale en terre briarde. Rendez-vous le samedi 10 novembre à 20H !