À l'époque où Georges Brassens possédait le Moulin de la Bonde, une maison située à Crespières (78) au bord du Ru de Gally, un voisin assez proche n'était autre que Bourvil. Ce dernier avait une propriété à Montainville, commune située à une dizaine de minutes de voiture de Crespières et accessible par une petite route passant près du camp militaire de Frileuse.
Les deux artistes s'appréciaient beaucoup, tant professionnellement que personnellement. Ils avaient en commun un grand respect des autres, mais aussi la même pudeur, la même timidité. Brassens s'en était d'ailleurs entretenu avec le père Christian Doumairon, lors d'une interview menée par ce dernier en avril 1980. Cela explique que, du fait de leur envie de se rencontrer, ils usaient de prétextes divers pour aller l'un chez l'autre (Georges avait fait le premier pas sur l'insistance de son père, qui était un inconditionnel admiratif): Brassens venait demander des conseils à Bourvil pour l'achat d'une tondeuse à gazon ou d'un petit tracteur, ou bien Bourvil allait chercher des pièges à taupes chez Brassens. Une brève de la Feuille d’Avis du Valais du 31/07/1969 fait allusion à ces rencontres autour du jardin via un extrait d'interview de l’interprète du rôle d'Augustin Bouvet dans La Grande Vadrouille (1966).