A propos de ce blog

C'est durant ma petite enfance que j'ai découvert l’œuvre de Georges Brassens, grâce à mon père qui l’écoute souvent durant les longs trajets en voiture. Sur la route des vacances estivales, j'ai entendu pour la première fois Le Petit Cheval alors que je n'avais que 4 ans. C'était en août 1981. Au fil des années, le petit garçon que j'étais alors a découvert bien d'autres chansons. Dès l'adolescence, Georges Brassens était ancré dans mes racines musicales, au même titre que Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara et les autres grands auteurs-compositeurs de la même génération. M’intéressant plus particulièrement à l’univers du poète sétois, je me suis alors mis à réunir ses albums originaux ainsi que divers ouvrages et autres documents, avant de démarrer une collection de disques vinyles à la fin des années 1990. Brassens en fait bien entendu partie. Cet engouement s’est accru au fil du temps et d’évènements tels que le Festival de Saint-Cyr-sur-Morin (31/03/2007) avec l’association Auprès de son Arbre. À l’occasion de la commémoration de l’année Brassens (2011), j’ai souhaité créer ce blog, afin de vous faire partager ma passion. Bonne visite... par les routes de printemps !

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"Chaque fois que je chante une chanson, je me fais la belle." Georges Brassens

vendredi 30 juin 2023

Brassens anarchiste

L'écoute attentive de ses chansons mais aussi de ses nombreuses déclarations publiques révèlent un aspect peu fréquemment abordé de la personnalité riche et attirante de Georges Brassens: ses liens avec l'anarchisme, à travers sa participation aux activités du Libertaire, organe de la Fédération anarchiste (FA) ainsi que son adhésion au groupe anarchiste du 15e arrondissement. Après sa démission, son engagement s'est poursuivi sous d'autres formes, y compris une fois le succès arrivé. C'est tout cela qu'Isabelle Felici, professeure en études italiennes à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3, étudie de manière approfondie dans l'ouvrage Brassens anarchiste, paru en ce mois de juin.
 
Entourée d'une équipe de spécialistes de l'anarchisme et du sétois moustachu constituée de Frédéric Bories (archiviste au Centre International de Recherches sur l'Anarchisme (CIRA) de Marseille et auteur de Georges Brassens: Militant anarchiste, paru au début de l'année dernière), Sylvain Boulouque (auteur de plusieurs volumes sur l'anarchisme), Pippo Gurrieri (animateur du mensuel Sicilia libertaria), Cédric Perolini (enseignant de Lettres à l'Université d'Avignon, membre du laboratoire de recherche Identité Culturelle, Textes, et Théâtralité, auteur entre autres d"un essai sur Léo Malet et Nestor Burma) et Anna Steiner (sociologue contributrice du Maitron), la chercheuse, qui avait organisé la journée d'étude intitulée Un Brassens en marge dans le cadre du Centenaire de Georges Brassens à Sète le 15/10/2021, explicite les thématiques centrales de son étude avant de retracer la période durant laquelle Brassens se trouvait dans la mouvance anarchiste et de replacer le parcours politique de l'auteur-compositeur d'Hécatombe dans l'histoire de l'anarchisme et de ses différents courants (à ce sujet, on se souvient de l'opus du linguiste Marc Wilmet, Georges Brassens libertaire, paru en 1991 et cité ici en connaissance de cause) tout en ayant à cœur de chercher dans ses chansons, y compris celles - à l'instar d'Il n'y a pas d'amour heureux - où il met en musique des poèmes d'autres auteurs, les traces de cet engagement.

Brassens anarchiste
Isabelle Felici (dir.)
Éditions Atlande

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