"Brassens m'aimait beaucoup, étant donné que j'étais le chanteur de sa jeunesse. Mais, dieu merci, il ne s'est pas inspiré de ce que j'ai fait. Il a fait autre chose, une œuvre qui résiste au temps. Parce que, justement, il n'as pas sacrifié à la mode. Il l'a créée." Charles Trenet ["Il n'y a plus de chansons..." (Propos recueillis par J. Théfaine) - Chorus (Les Cahiers de la chanson N°28, juillet-août-septembre 1999]
C’est au printemps 1938 que Georges Brassens, fou de musique et de rimes populaires, est conquis par l’œuvre de Charles Trenet, alors devenu un véritable phénomène avec des titres comme Terre, Boum, Je chante, Y a d'la joie. Le Fou chantant devient une grande source d’inspiration pour ses écrits de l’époque et déclenche son envie de peut-être se faire une place dans la chanson, plus tard. Ce d’autant plus que Brassens est un grand amateur de jazz. Aussi, c’est avec grand intérêt qu’il découvre que Trenet a ainsi mis en musique un poème de Verlaine : Chanson d’automne. Il l’enregistrera sous le titre Verlaine et le 78T sortira en 1941, avec Terre en face B (Columbia BF217). Un an plus tard, notre sétois passe des vacances estivales dans sa ville natale pour y passer des vacances. C'est à cette époque qu'il va applaudir son idole au théâtre de Montpellier. Il a une trentaine de textes de chansons sous le bras, qu'il souhaiterait lui faire lire. Mais Trenet n'est pas disposé à voir qui que ce soit et Georges sera reçu par le chanteur Roland Gerbeau, qui assure la première partie du spectacle du Fou chantant. [Calvet L.-J., 1991. Georges Brassens - p. 38] Ce dernier a-t-il lu les textes de son jeune admirateur ? Gerbeau nous le raconte:
C’est au printemps 1938 que Georges Brassens, fou de musique et de rimes populaires, est conquis par l’œuvre de Charles Trenet, alors devenu un véritable phénomène avec des titres comme Terre, Boum, Je chante, Y a d'la joie. Le Fou chantant devient une grande source d’inspiration pour ses écrits de l’époque et déclenche son envie de peut-être se faire une place dans la chanson, plus tard. Ce d’autant plus que Brassens est un grand amateur de jazz. Aussi, c’est avec grand intérêt qu’il découvre que Trenet a ainsi mis en musique un poème de Verlaine : Chanson d’automne. Il l’enregistrera sous le titre Verlaine et le 78T sortira en 1941, avec Terre en face B (Columbia BF217). Un an plus tard, notre sétois passe des vacances estivales dans sa ville natale pour y passer des vacances. C'est à cette époque qu'il va applaudir son idole au théâtre de Montpellier. Il a une trentaine de textes de chansons sous le bras, qu'il souhaiterait lui faire lire. Mais Trenet n'est pas disposé à voir qui que ce soit et Georges sera reçu par le chanteur Roland Gerbeau, qui assure la première partie du spectacle du Fou chantant. [Calvet L.-J., 1991. Georges Brassens - p. 38] Ce dernier a-t-il lu les textes de son jeune admirateur ? Gerbeau nous le raconte: