En 1965, je chantais à Bobino et, presque tous les soirs, Georges venait me voir en voisin. Il n'habitait pas loin et je le voyais arriver discrètement. Nous prenions un verre dans la loge, nous bavardions et, à la fin du spectacle, nous poursuivions souvent nos conversations. [Eddy Mitchell in Varrod D., 2012. Eddy Mitchell - Il faut rentrer maintenant..., Éditions de la Martinière, 312 pp.]
L'anecdote relatée par Eddy Mitchell à Didier Varrod remonte au tout début de l'année 1965. Georges Brassens, qui s'était produit dans la célèbre salle du 20, rue de la Gaieté (Paris 14e) du 01 au 10/01, venait de laisser sa place à son confrère qui entamait sa propre tournée trois jours plus tard. Ils avaient fait connaissance quelques années auparavant (une photo publiée sur le blog de José Deregnaucourt, ancien disc-jockey du dancing Le Caméléon, à Condé-sur-l'Escaut dans le département du Nord, en atteste), peut-être au Golf-Drouot, où l'on sait que Brassens s'est assurément rendu au moins deux fois: le 04/01/1968 pour l'enregistrement de l'émission de Claude Cobast C'est Noël (ORTF, 30/12/1968) en soutien du club des Jeunes Amis des Animaux (JAA) fondé par Allain Bougrain-Dubourg et Jean-Paul Steiger, puis le 18/12/1968, à l'occasion d'un gala pour cette même cause. [Sermonte J.-P., 2001. Brassens au bois de son cœur - p. 128] Des précisions demandent toutefois à être apportées, afin de mieux cerner les évènements immortalisés sur le cliché évoqué plus haut. En novembre 1965 paraissait Perspective 66, sixième album d'Eddy enregistré à Londres avec le London All Stars et dans lequel figurent quatre adaptations de classiques de la pop et du rock: Tu ferais mieux de l'oublier (You've got to hide your love away - The Beatles), Aux yeux de ton amour (Lookin' thru the eyes of love - Gene Pitney), Je n'ai qu'un cœur (I've got a heart - Tom Jones) et Rien qu'un seul mot ((I Can't Get No) Satisfaction - The Rolling Stones). Un autre titre marquant, présenté au Palmarès des chansons (ORTF, 20/01/1966): S'il n'en reste qu'un, cri lancé contre la perspective qui se dessinait pour la chanson en France suite à l'avènement de la "période yéyé". Cette dernière n'avait pas affecté Georges, qui rencontrait régulièrement le succès, restant fidèle à lui-même, comme il l'explique dans l'entrefilet Brassens: "J'ai survécu au twist", publié dans l'hebdomadaire Cinémonde et daté du 26/03/1963.
L'anecdote relatée par Eddy Mitchell à Didier Varrod remonte au tout début de l'année 1965. Georges Brassens, qui s'était produit dans la célèbre salle du 20, rue de la Gaieté (Paris 14e) du 01 au 10/01, venait de laisser sa place à son confrère qui entamait sa propre tournée trois jours plus tard. Ils avaient fait connaissance quelques années auparavant (une photo publiée sur le blog de José Deregnaucourt, ancien disc-jockey du dancing Le Caméléon, à Condé-sur-l'Escaut dans le département du Nord, en atteste), peut-être au Golf-Drouot, où l'on sait que Brassens s'est assurément rendu au moins deux fois: le 04/01/1968 pour l'enregistrement de l'émission de Claude Cobast C'est Noël (ORTF, 30/12/1968) en soutien du club des Jeunes Amis des Animaux (JAA) fondé par Allain Bougrain-Dubourg et Jean-Paul Steiger, puis le 18/12/1968, à l'occasion d'un gala pour cette même cause. [Sermonte J.-P., 2001. Brassens au bois de son cœur - p. 128] Des précisions demandent toutefois à être apportées, afin de mieux cerner les évènements immortalisés sur le cliché évoqué plus haut. En novembre 1965 paraissait Perspective 66, sixième album d'Eddy enregistré à Londres avec le London All Stars et dans lequel figurent quatre adaptations de classiques de la pop et du rock: Tu ferais mieux de l'oublier (You've got to hide your love away - The Beatles), Aux yeux de ton amour (Lookin' thru the eyes of love - Gene Pitney), Je n'ai qu'un cœur (I've got a heart - Tom Jones) et Rien qu'un seul mot ((I Can't Get No) Satisfaction - The Rolling Stones). Un autre titre marquant, présenté au Palmarès des chansons (ORTF, 20/01/1966): S'il n'en reste qu'un, cri lancé contre la perspective qui se dessinait pour la chanson en France suite à l'avènement de la "période yéyé". Cette dernière n'avait pas affecté Georges, qui rencontrait régulièrement le succès, restant fidèle à lui-même, comme il l'explique dans l'entrefilet Brassens: "J'ai survécu au twist", publié dans l'hebdomadaire Cinémonde et daté du 26/03/1963.