C'est au milieu des années 1950 et plus précisément à l'été 1956 que Georges Brassens a connu la famille de Jeanne Le Bonniec-Planche, originaire de la région de Lanvollon, petit village situé à vingt kilomètres de Paimpol, dans les Côtes-du-Nord. La Jeanne aimait passer quelques vacances, en été, auprès de ses proches. Lorsque Georges la conduisait, il passait du bon temps à Ploubazlanec chez Michel Le Bonniec, le neveu de sa bienfaitrice, qu'il connaissait depuis 1942. Ensemble, ils parcouraient le pays: l'anse de Paimpol, Tréguier, L'Arcouest et son superbe panorama sur l'île de Bréhat, Loguivy-de-la-Mer... où le poète sétois a prit peu à peu ses habitudes sitôt qu'il a loué une maison pour Jeanne. Comme le relate Marcel Amont en préface du livre de Pierre Berruer Brassens et la Bretagne (1991), un certain attachement pour la Bretagne va alors naître chez Georges qui la fera découvrir à Püpchen.
Marcel Amont: "Il aimait la Bretagne et les Bretons. La Bretagne pour son air marin sans la chaleur suffocante de son Sète natal. Les Bretons pour leur pudeur bourrue, leur gentillesse, leur simplicité, leur discrétion. Des Bretons qui l'aimaient pour les mêmes raisons. D'autant que lui, en plus, c'était "quand même" Brassens..."