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"Chaque fois que je chante une chanson, je me fais la belle." Georges Brassens

lundi 22 décembre 2014

Georges Brassens - Volume 6

Le sixième 33T 25 cm de Georges Brassens est paru en novembre 1958, sous la référence Philips B 76.451 R. On notera le titre Le pornographe, placé en tête de disque. La pochette est illustrée par une photo appartenant à la série dite du "phonographe" et signée Jacques Aubert. Elle porte, en bas à droite du recto ainsi qu'en haut à droite du verso, la mention 'Volume 6' en lieu et place de l'habituelle numérotation. Ce qui fait exception dans toute la série des 33T 25 cm du sétois moustachu.


mercredi 17 décembre 2014

Le polisson de la chanson

Oxymore par excellence, Le pornographe, publié sur le 25 cm N°6 (Philips B 76.451 R) en novembre 1958, est une des chansons les plus célèbres de Georges Brassens. Mais aussi une de celles qui furent censurées en leur temps. Alliant à la fois la beauté de la langue à tout ce qu'elle a de plus vulgaire avec ses grossièretés de l'époque, le poète sétois réagit ici à quelques critiques agaçants qui le qualifiaient de poète "pas pour toutes les oreilles" et de grossier personnage. Ceux-là même qui s'offusquaient voire même quittaient la salle après les deux ou trois premières chansons de ses récitals... puis se pressaient d'acquérir les disques pour les apprécier en toute discrétion ! Et bien entendu, Brassens n'oublie pas de se moquer un peu de lui-même à l'occasion.

A ce sujet, Boris Vian, soutenant son confrère, a publié un article le 29/10/1958 dans Le Canard enchaîné: A propos de Brassens : Public de la chanson, permets qu'on t'engueule !  En 1959, au cours d'une célèbre interview avec Luc Bérimont (utilisée pour publication sur le 33T Philips-Réalités V. 23 - Georges Brassens, qui êtes-vous ? - AA 77.470 L) qui  voulait lui faire évoquer la place et le sens des gros mots dans son écriture, le libertaire de la chanson s'exprime ainsi:

Georges Brassens: "On n'a jamais reproché à Ronsard, à Du Bellay, à tous ces gens-là, une certaine verdeur de langage, une verdeur beaucoup plus voyante que la mienne, en fin de compte. Parce que je n'ai pas dit grand chose, vous savez, je n'ai dit que quelques mots, cinq ou six mots qui sont réputés suspects, mais c'est tout. J'ai dit des mots, mais les idées n'y étaient pas; derrière, l'intention n'y était pas, l'intention choquante n'était pas là. J'ai dit des mots parce que ces mots sonnaient bien et que je les avais entendu dire par des gens d'ailleurs très convenables, des gens très bien qui... ne les ont pas aimés dans mes chansons."

mardi 2 décembre 2014

Brisemontier chante l'oeuvre de Brassens

Administrateur de structures culturelles et agent d'artistes durant 35 annéesAlain Brisemontier a cotoyé des auteurs-compositeurs et interprètes tels que Gérard Blanchard, Le BoloVarisTiboum Trio, Dominique Cravic et Les Primitifs du futur, Gilbert Laffaille, Allain Leprest, Pierre Louki, Gérard Pierron, Titi Robin, Susy Firth et Les Amuses-girls...

C'est par ce biais qu'il trouvera l'envie de monter lui-même sur scène en 2004 à Saint-Malo (35), comme interprète de Georges Brassens. Lors d'un entretien avec Jacques Vassal en octobre 2010, il confiait:

Alain Brisemontier: "A force de regarder depuis les coulisses, j'ai eu envie de me mettre à chanter moi aussi. J'ai appris à m'accompagner à la guitare, j'ai commencé à chanter à la maison, puis je me suis mis à répéter comme un fou avec deux musiciens, Francis Jauvain (accordéon, accordina, saxophone) et François Marsat (contrebasse) et on s'est lancé sur scène. A titre personnel, Brassens me touchait depuis toujours, mais le porter devant les autres, c'est une aventure." [Vassal J. - Brassens, homme libre - pp. 461-462]