Ces mots d’Anne C. Chabanon, que l’on retrouve au sein de son article "Sur les cordes de Georges" publié dans le N°4 de la revue Les Amis De Georges (septembre-octobre 1991), traduisent on ne peut mieux l’esprit libertaire de l’une des plus célèbres chansons de Georges Brassens, dont l’écriture démarra dès 1946. Son premier titre: Gorille vendetta, comme en atteste une lettre à Marcel et Germaine Renot, datée du 16/10/1951, dans laquelle le sétois moustachu parle du trac maladif qui l’atteint lorsqu’il doit affronter le public des cabarets où il auditionne durant cette période: "(…) La trouille m’enlève mes moyens comiques et ce que je dis perd de son sel dans des chansons genre Gorille vendetta, tandis que, dans les autres chansons, je peux impunément trembler du genou, la musique prenant le pas sur les paroles." [Georges Brassens in Liégeois J.-P., 2007. Georges Brassens - Œuvres complètes, Le Cherche-Midi, coll. Voix publiques, pp. 1292-1293]