Oxymore par excellence, Le pornographe, publié sur le 25 cm N°6 (Philips B 76.451 R) en novembre 1958, est une des chansons les plus célèbres de Georges Brassens. Mais aussi une de celles qui furent censurées en leur temps. Alliant à la fois la beauté de la langue à tout ce qu'elle a de plus vulgaire avec ses
grossièretés de l'époque, le poète sétois réagit ici à quelques critiques
agaçants qui le qualifiaient de poète "pas pour toutes les oreilles" et de grossier
personnage. Ceux-là même qui s'offusquaient voire même quittaient la salle après les deux ou trois premières chansons de ses récitals... puis se pressaient d'acquérir les disques pour les apprécier en toute discrétion ! Et bien entendu, Brassens n'oublie pas de se moquer un peu de lui-même à l'occasion.
A ce sujet, Boris Vian, soutenant son confrère, a publié un article le 29/10/1958 dans Le Canard enchaîné: A propos de Brassens : Public de la chanson, permets qu'on t'engueule ! En 1959, au cours d'une célèbre interview avec Luc Bérimont (utilisée pour publication sur le 33T Philips-Réalités V. 23 - Georges Brassens, qui êtes-vous ? - AA 77.470 L) qui voulait lui faire évoquer la place et le sens des gros mots dans son écriture, le libertaire de la chanson s'exprime ainsi:
Georges Brassens: "On n'a jamais reproché à Ronsard, à Du Bellay, à tous ces gens-là, une certaine verdeur de langage, une verdeur beaucoup plus voyante que la mienne, en fin de compte. Parce que je n'ai pas dit grand chose, vous savez, je n'ai dit que quelques mots, cinq ou six mots qui sont réputés suspects, mais c'est tout. J'ai dit des mots, mais les idées n'y étaient pas; derrière, l'intention n'y était pas, l'intention choquante n'était pas là. J'ai dit des mots parce que ces mots sonnaient bien et que je les avais entendu dire par des gens d'ailleurs très convenables, des gens très bien qui... ne les ont pas aimés dans mes chansons."
A ce sujet, Boris Vian, soutenant son confrère, a publié un article le 29/10/1958 dans Le Canard enchaîné: A propos de Brassens : Public de la chanson, permets qu'on t'engueule ! En 1959, au cours d'une célèbre interview avec Luc Bérimont (utilisée pour publication sur le 33T Philips-Réalités V. 23 - Georges Brassens, qui êtes-vous ? - AA 77.470 L) qui voulait lui faire évoquer la place et le sens des gros mots dans son écriture, le libertaire de la chanson s'exprime ainsi:
Georges Brassens: "On n'a jamais reproché à Ronsard, à Du Bellay, à tous ces gens-là, une certaine verdeur de langage, une verdeur beaucoup plus voyante que la mienne, en fin de compte. Parce que je n'ai pas dit grand chose, vous savez, je n'ai dit que quelques mots, cinq ou six mots qui sont réputés suspects, mais c'est tout. J'ai dit des mots, mais les idées n'y étaient pas; derrière, l'intention n'y était pas, l'intention choquante n'était pas là. J'ai dit des mots parce que ces mots sonnaient bien et que je les avais entendu dire par des gens d'ailleurs très convenables, des gens très bien qui... ne les ont pas aimés dans mes chansons."