Rodolphe Raffalli, guitariste jazzman éclectique d'une grande virtuosité mêlant la tradition manouche à des influences sud-américaines ou classiques, s’est fait connaitre à l’international pour sa réinterprétation des chansons de Georges Brassens à la guitare. On se souvient des deux superbes albums qui étaient sortis respectivement en 2001 et 2006: À Georges Brassens (La Lichère/Frémeaux & associés LLL304) et À Georges Brassens vol.2 (La Lichère/Frémeaux & associés LLL320). Aujourd'hui même arrive dans les bacs un nouveau disque: Avec Georges Brassens - J’ai rendez-vous avec vous (Frémeaux & associés LLL343), au fil duquel Rodolphe Raffalli accompagne Renée Garlène, chanteuse d’une rare justesse, qui délivre une version délicate et sensible de seize titres du répertoire du poète sétois. On notera la participation sur Cupidon s'en fout de Teófilo Chantre, auteur-compositeur-interprète et guitariste de grand talent originaire de l'île de São Nicolau, une des îles de Barlavento situées au nord de l'archipel du Cap-Vert !
J'ai rendez-vous avec vous
vendredi 28 septembre 2018
dimanche 9 septembre 2018
Céline Caussimon à Bois Baudry (77) !
Chansons décalées, quotidien détourné mais pas trop, poésie aussi quand même... Si Céline Caussimon chante (pas à la télévision ni au cinéma mais dans les théâtres, les cafés et les festivals) accompagnée du brillant guitariste mi-rock mi-folk David Doucerain, elle ne nous laisse pas oublier ses talents de comédienne. Elle nous emmène dans ses histoires. Elle nous prend par la main et nous accompagne sur les chemins de son univers. On ne se défend pas. C'est même plutôt agréable parce qu'il y a toujours un sourire qui frise sur les lèvres, et la certitude de ne pas se prendre au sérieux.
Céline Caussimon inaugurera cette nouvelle série de concerts à Bois Baudry (77) le 22/09/2018 à partir de 20H !
mercredi 5 septembre 2018
Point d’argent, point de Suisses, et ma porte était close...
Cette célèbre réplique, qui naquit de la plume de Jean Racine, est tirée des Plaideurs
(acte I, scène 1), une comédie en trois actes et en vers (884
alexandrins) représentée à l’Hôtel de Bourgogne en novembre 1668 et publiée l'année suivante. C’est
la seule du genre que l’auteur d’Andromaque (1667) et de Phèdre
(1677) eut écrite. Elle met en scène un couple de jeunes amoureux
contrariés par le goût exagéré du recours à la justice qui caractérise
leurs parents.
Ces détournements polissons du célèbre vers de la tirade de Petit Jean sont une trouvaille que Georges Brassens incorpora au texte d’une chanson qui ne figure pas parmi les plus connues de son œuvre : Grand-père. Celui dont il est question eut une grande joie de vivre et la partagea avec ses enfants dont il fit intensément le bonheur. Lorsqu'il partit pour d'autres horizons à l'approche de son centenaire, ces derniers, en signe d'affection, souhaitèrent lui offrir de majestueuses funérailles. Mais ce fut sans compter leur basse condition... Brassens déplore, à travers cette histoire, l’impossibilité, dans notre civilisation obsédée par la célérité et la rentabilité, d’accompagner dignement nos morts et nos mourants. Un thème que l’on retrouve dans Les funérailles d’antan et L’ancêtre, ainsi que le souligne l'analyse comparative de Jean-Paul Sermonte dans l'éditorial du N°153 de la revue Les Amis de Georges (septembre-octobre 2016).
Chez l’épicier, pas d’argent, pas d’épices ;
Chez la belle Suzon, pas d’argent, pas de cuisses…
Chez la belle Suzon, pas d’argent, pas de cuisses…
Ces détournements polissons du célèbre vers de la tirade de Petit Jean sont une trouvaille que Georges Brassens incorpora au texte d’une chanson qui ne figure pas parmi les plus connues de son œuvre : Grand-père. Celui dont il est question eut une grande joie de vivre et la partagea avec ses enfants dont il fit intensément le bonheur. Lorsqu'il partit pour d'autres horizons à l'approche de son centenaire, ces derniers, en signe d'affection, souhaitèrent lui offrir de majestueuses funérailles. Mais ce fut sans compter leur basse condition... Brassens déplore, à travers cette histoire, l’impossibilité, dans notre civilisation obsédée par la célérité et la rentabilité, d’accompagner dignement nos morts et nos mourants. Un thème que l’on retrouve dans Les funérailles d’antan et L’ancêtre, ainsi que le souligne l'analyse comparative de Jean-Paul Sermonte dans l'éditorial du N°153 de la revue Les Amis de Georges (septembre-octobre 2016).
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