C'est en 1938, année de ses 17 ans, que le jeune Georges a vraiment commencé à écrire des chansons. En 1942, pour les protéger, il a passé le concours d'entrée de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Admis comme parolier, il y a déposé, entre 1942 et 1949, les textes des soixante-huit chansons qui sont ici réunies. Elles sont publiées dans l'ordre où Brassens les avait recopiées de sa main dans deux cahiers d'écoliers.
Seules quatre de ces soixante-huit chansons sont passées à la postérité: Maman, Papa, Le bricoleur, Les amoureux qui s'bécott' sur les bancs publics et J'ai rendez-vous avec vous. Les soixante-quatre autres, Brassens ne les a jamais chantées en public ni enregistrées en studio. Elles étaient restées inédites jusqu'à la publication de ce recueil: Personne ne saura jamais, Le bon Dieu est swing, Souviens-toi du beau rêve, Je pleure, Loin des yeux, loin du cœur, Paris s'est endormi...
Dans chacune de ces Premières chansons publiées il y a cinq ans et faisant l'objet d'une réédition disponible aujourd'hui même, on rencontre – selon le mot de Gabriel García Marquez – un "instinct poétique" que la suite de l'œuvre de Georges Brassens confirmera avec éclat. Lire ces chansons marquées par l'influence d'artistes admirés par un Brassens qui n'était pas encore celui du Gorille, de P... de toi ou encore du Mauvais sujet repenti, c'est bien, mais les entendre, c'est encore mieux, surtout quand elles sont chantées par Yves Uzureau. Ainsi paraîtra le 30 de ce mois et sous la même couverture, un album regroupant quinze titres, mémoire en chanson de l' époque de Basdorf, rapportée dans son cœur par l’ami René Iskin. On sait qu’il fut le premier à enregistrer certaines de ces chansons, à l’initiative d’Uzureau pour l’album René chante Georges paru en 2002 grâce à l'association Chrysalide, puis réédité en 2003 chez Productions spéciales sous le titre Retour à Basdorf. On n'oublie pas non plus De Basdorf à Florimont, enregistré avec Jean-Yves Vincent.
Voici les titres du disque proposé par Yves Uzureau: Le ciel en avait assez, Reine de bal, Je garde toujours, Loin des yeux, loin du cœur, À l’auberge du bon Dieu, Un camp sous la lune, Quand j'ai rencontré celle que j'aime, Et pourtant j'aurais voulu vous dire, Pensez à moi, C'est un petit amour de campagne, Que t'importe, Le bon Dieu est swing, Harmonie, La chanson des bois et La ligne brisée. Sans oublier treize bonus qui viendront s'ajouter !
Retrouvez la chronique de Catherine Laugier sur le site de Nos Enchanteurs - Le quotidien de la chanson !
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