S'il est des artistes qui s'expriment avec leur cœur, Melissmell en est porte-drapeau. Avec le cœur certes, mais aussi avec les tripes et la révolte rageuse qui s'y est nichée. Sa voix fait le miracle ; lorsqu’elle dit "Je la vois couler sur ta joue/Et emprisonner la lumière" la larme brille vraiment sur la sienne, sur les nôtres aussi…
Pour évoquer ses souvenirs, elle redevient petite fille, cassée d’émotion. Et neige sur elle le désespoir (Écoute s’il pleut). Un seul piano, et Matu, tout aussi rugueux qu’elle, qui ne sourit pas, mais attentif, presque tendre, tout à sa musique et son émotion, sobre et battant le clavier comme un tambour, en de grandes envolées envahissantes.