A propos de ce blog

C'est durant ma petite enfance que j'ai découvert l’œuvre de Georges Brassens, grâce à mon père qui l’écoute souvent durant les longs trajets en voiture. Sur la route des vacances estivales, j'ai entendu pour la première fois Le Petit Cheval alors que je n'avais que 4 ans. C'était en août 1981. Au fil des années, le petit garçon que j'étais alors a découvert bien d'autres chansons. Dès l'adolescence, Georges Brassens était ancré dans mes racines musicales, au même titre que Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara et les autres grands auteurs-compositeurs de la même génération. M’intéressant plus particulièrement à l’univers du poète sétois, je me suis alors mis à réunir ses albums originaux ainsi que divers ouvrages et autres documents, avant de démarrer une collection de disques vinyles à la fin des années 1990. Brassens en fait bien entendu partie. Cet engouement s’est accru au fil du temps et d’évènements tels que le Festival de Saint-Cyr-sur-Morin (31/03/2007) avec l’association Auprès de son Arbre. À l’occasion de la commémoration de l’année Brassens (2011), j’ai souhaité créer ce blog, afin de vous faire partager ma passion. Bonne visite... par les routes de printemps !

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"Chaque fois que je chante une chanson, je me fais la belle." Georges Brassens

lundi 4 octobre 2021

Mélissmell à Bois Baudry !

S'il est des artistes qui s'expriment avec leur cœur, Melissmell en est porte-drapeau. Avec le cœur certes, mais aussi avec les tripes et la révolte rageuse qui s'y est nichée. Sa voix fait le miracle ; lorsqu’elle dit "Je la vois couler sur ta joue/Et emprisonner la lumière" la larme brille vraiment sur la sienne, sur les nôtres aussi…

Pour évoquer ses souvenirs, elle redevient petite fille, cassée d’émotion. Et neige sur elle le désespoir (Écoute s’il pleut). Un seul piano, et Matu, tout aussi rugueux qu’elle, qui ne sourit pas, mais attentif, presque tendre, tout à sa musique et son émotion, sobre et battant le clavier comme un tambour, en de grandes envolées envahissantes.

Elle parle peu, Mélissmell, elle crie, elle chante, nuance sa voix, assure son geste, en communion avec son public. La révolte l’emporte sur la souffrance, "le rock'n'roll est mort", vive la révolution, "bang bang je shoote." Et la voici dans ses engagements, c’est l’heure de parler politique, écharpe rouge en bandoulière. Agenouillée sur ses talons, tandis que le piano monte en notes dramatiques, elle se balance au son de ce rythme répétitif: "Non Madame rien n’est grave/Mais c’est juste un hommage à la mélancolie" qui évoque ce monde de domination masculine qu’elle récuse. C’est une femme impliquée, douloureuse parfois, touchante toujours, que dis-je touchante, poignante: "Ce matin le printemps a peine à s’imposer (…) Quelques années à jouir, quelques autres à pleurer / Des années à chercher un peu de vérité."

Dramatique, Mélissmell l’est jusqu’au bout. De l'émotion, du poignant, de l'écorché, du vivant, du touchant, du sobre et du profond. Du beau, du beau en abondance... le samedi 16 octobre à Bois Baudry !

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