A propos de ce blog

C'est durant ma petite enfance que j'ai découvert l’œuvre de Georges Brassens, grâce à mon père qui l’écoute souvent durant les longs trajets en voiture. Sur la route des vacances estivales, j'ai entendu pour la première fois Le Petit Cheval alors que je n'avais que 4 ans. C'était en août 1981. Au fil des années, le petit garçon que j'étais alors a découvert bien d'autres chansons. Dès l'adolescence, Georges Brassens était ancré dans mes racines musicales, au même titre que Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara et les autres grands auteurs-compositeurs de la même génération. M’intéressant plus particulièrement à l’univers du poète sétois, je me suis alors mis à réunir ses albums originaux ainsi que divers ouvrages et autres documents, avant de démarrer une collection de disques vinyles à la fin des années 1990. Brassens en fait bien entendu partie. Cet engouement s’est accru au fil du temps et d’évènements tels que le Festival de Saint-Cyr-sur-Morin (31/03/2007) avec l’association Auprès de son Arbre. À l’occasion de la commémoration de l’année Brassens (2011), j’ai souhaité créer ce blog, afin de vous faire partager ma passion. Bonne visite... par les routes de printemps !

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"Chaque fois que je chante une chanson, je me fais la belle." Georges Brassens

vendredi 6 mai 2022

Georges Brassens - Le fidèle absolu

Georges Brassens, le fidèle absolu, c'est une magnifique compilation élaborée par Michel Kemper et éditée par EPM sous la référence 987118. Second volume de la Collection NosEnchanteurs inaugurée avec Gaston Couté, il permet de redécouvrir l’œuvre du sétois moustachu à travers vingt titres que Michel Kemper évoque dans sa chronique rédigée pour le livret joint au disque :

Ne célébrer Brassens qu’à son centenaire, c’est un peu comme ne faire des crêpes qu’à la Chandeleur : ne le demandez pas au Breton que je suis. Mais déjà je m’égare. À l’occasion de son double anniversaire (les cent ans de sa naissance, les quarante de sa disparition), on a tout vu, et pour tout dire un peu n’importe quoi, fleurir à l’étal des rares disquaires qui subsistent. Bien sûr, quelques rééditions bienvenues, et de nouvelles propositions alléchantes (dont Contrebrassens et Yves Uzureau, ici présents). Mais aussi ces tribute en veux-tu en voilà avec peu ou prou toujours les mêmes supposés "grands" chanteurs qui souvent chantent Brassens comme moi je rate mes mayonnaises.

Dans cette série naissante, la Collection NosEnchanteurs, nous avons eu envie d’un recueil d’exception, du plus beau florilège qui puisse être, loin de ces prétendues stars omniscientes, commises d’office à chaque commémoration nécrophilo- commerciale, qui ne font rien qu’à copier-coller, sans beaucoup d’âme. Chanter Brassens est un acte du quotidien, sincère, désintéressé, qui s’accorde mal avec les contraintes télévisuelles et les injonctions des majors du disque.

Voici vingt artistes ou groupes (soyez certains qu’il y en a bien plus, mais ça ne tenait pas dans les 78 minutes que nous offre un CD), choisis avec soin, comme un cuistot inspiré s’en va faire son marché, en quête des meilleurs ingrédients.

Vingt qui, toutes et tous, peuvent vous surprendre par leur talent, leurs audaces. Dont certains n’hésitent pas à chatouiller le rythme, la mesure, la structure même des chansons, leur restituant parfois un peu de, sinon leur rugosité, au moins leur esprit d’origine. Qui font de Brassens cette matière vivante et vivifiante qu’on aime. Avec des chansons plus connues que d’autres, encore que, et son lot de raretés.

Ces interprétations sont extraites de disques existants, d’une distribution souvent confidentielle. Il faudrait posséder la discothèque de la Tour de Babel pour tous les connaître. Puisse cette sélection vous inciter à vous les procurer.

Du Fidèle absolu, dit mais pas chanté*, qu’interprète Jacques Mayoud, à la version originale (vingt-sept couplets !) de L’amour marin de Paul Fort (qu’on connaît par Brassens sous le titre La Marine) chantée ici par Gabriel Yacoub ; de L’auberge du bon Dieu, longtemps restée inconnue, exhumée par ce restaurateur aussi obstiné qu’inspiré qu’est Yves Uzureau, à la très méditerranéenne Gastibelza chantée par Christina Rosmini, du rêche de Thierry Romanens (Brave Margot) et du décontracté des Aristo’ (La mauvaise réputation) à la grâce de Marie d’Épizon (Pénélope), du jazz de Mélanie Dahan (La princesse et le croque-notes) et de Sans Vergogne (Les croquants) à l’épure d’un Philippe Forcioli (L’enterrement de Paul Fort)... ce disque se veut une somptueuse et magnifique invitation. Avec quelques mois de retard sur ses anniversaires, peu nous chaut, c’est le plus beau cadeau de vie éternelle qu’on puisse faire au chanteur à la pipe qui disait savoir mieux fumer que chanter.

Plus d'informations sur le site d'EPM Musique ainsi que sur NosEnchanteurs, avec une chronique de Michel Trihoreau qui porte un regard précis sur ce CD qui ravira tou(-te)s les brassensophiles !


*Totalement inédit, ce texte fut mis en musique tout d'abord par Gérard Guillier et enregistré en 1992 par le Trio Rive Gauche, puis par Jacques Muñoz en 2002 et enfin Jean-Claude Blahar en 2009.

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