A propos de ce blog

C'est durant ma petite enfance que j'ai découvert l’œuvre de Georges Brassens, grâce à mon père qui l’écoute souvent durant les longs trajets en voiture. Sur la route des vacances estivales, j'ai entendu pour la première fois Le Petit Cheval alors que je n'avais que 4 ans. C'était en août 1981. Au fil des années, le petit garçon que j'étais alors a découvert bien d'autres chansons. Dès l'adolescence, Georges Brassens était ancré dans mes racines musicales, au même titre que Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara et les autres grands auteurs-compositeurs de la même génération. M’intéressant plus particulièrement à l’univers du poète sétois, je me suis alors mis à réunir ses albums originaux ainsi que divers ouvrages et autres documents, avant de démarrer une collection de disques vinyles à la fin des années 1990. Brassens en fait bien entendu partie. Cet engouement s’est accru au fil du temps et d’évènements tels que le Festival de Saint-Cyr-sur-Morin (31/03/2007) avec l’association Auprès de son Arbre. À l’occasion de la commémoration de l’année Brassens (2011), j’ai souhaité créer ce blog, afin de vous faire partager ma passion. Bonne visite... par les routes de printemps !

J'ai rendez-vous avec vous

"Chaque fois que je chante une chanson, je me fais la belle." Georges Brassens
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dimanche 11 juillet 2021

Georges Brassens en scène

Georges Brassens au TNP
© Roger Pic - BNF
La discographie publiée du vivant de Georges Brassens ne comporte qu’un seul enregistrement public, réalisé en Grande-Bretagne en 1973. Or les archives de l’INA conservent de précieuses captations, depuis les cabarets des années 1950 jusqu’au dernier récital à Bobino en 1976...

Dès aujourd'hui et durant tout l'été, l'émission Tour de chant sur France Musique propose aux auditeurs une sélection de tous ces beaux moments de scène accompagnés d’extraits d’entretiens radiophoniques et parfois même télévisés, où l’auteur-compositeur-interprète explique précisément la genèse de ses chansons: Georges Brassens en scèneAu programme de la première partie, des duos avec Tino Rossi et Charles Trenet !

jeudi 1 juillet 2021

Centenaire de Georges Brassens à Sète (programme de juillet)

Ce soir à 20H30 débute le programme du Centenaire de Georges Brassens à Sète (34) pour ce mois de juillet, avec Brassens Social Club : Michel Avallone, un concert qui aura lieu sur le Bateau-Phare Le Roquerols, amarré Quai du Maroc. Michel Avallone agrémente son spectacle L'éternel estivant afin de célébrer le sétois moustachu en cette année spéciale. Vous pourrez également découvrir bien d'autres artistes et intervenants au fil des jours !

En savoir plus:

- Ville de Sète > sete.fr
- Office de Tourisme - Sète en Méditerranée > tourisme-sete.com

vendredi 11 juin 2021

Sociologie d'un génie de la poésie chantée: Brassens - Édition 2021

Paru pour la première fois en 2017, l'essai de Salvador Juan - Sociologie d'un génie de la poésie chantée: Brassens - se voit réédité cette année, après avoir été revu et complété. Comme l'indique très justement l'éditeur, (...) La présente édition du centenaire, enrichie d’une postface et d’une longue préface, présente ainsi le poète sous un angle original et montre sa fonction de passeur entre les genres culturels et les catégories sociales. Un poète qui observe la société, qui en restitue la teneur sous l’angle du merveilleux ou du fantastique, et dont les formes de contestation sont indirectes, passent surtout par la transgression des normes.

Dans sa postface, Jean-Paul Liégeois, co-dirigeant avec Salvador Juan de la collection Le Miroir aux chansons dans laquelle est publiée l'édition 2021 de Sociologie d'un génie de la poésie chantée: Brassens, apporte un commentaire définitif à l'ouvrage: "Chères lectrices, chers lecteurs, désormais, vous n'aurez plus d'excuses si vous continuez à exprimer et à faire circuler des idées fausses sur les chansons de Georges Brassens et sur leur auteur. Car l'ouvrage dont vous venez de terminer la lecture a, une fois pour toutes, remis à l'heure tous les vieux coucous qui encombrent vos cheminées, vos tables de nuit et vos esprits peut-être volontiers conformistes."

dimanche 6 juin 2021

Centenaire de Georges Brassens à Sète (programme de juin)

Demain à 15H débute le programme du Centenaire de Georges Brassens à Sète (34) pour ce mois de juin. Un grand concert - Brassens, amarrage libre ! - d'ouverture aura lieu le 12 juin à 20H au Bateau-Phare Le Roquerols, amarré Quai du Maroc. La fine fleur de la chanson française se rencontrera pour ce spectacle inédit et sensible autour du répertoire de Georges Brassens. Le TMS scène nationale archipel de Thau et le Centenaire Georges Brassens convoquent sur le bateau Roquerols, un collectif d’artistes, chanteurs et musiciens à rendre un hommage intime à l’œuvre et aux mots du poète tout en revisitant ses notes de façon contemporaine: Barbara Carlotti, Albin de la Simone, Piers Faccini, Jean-Philippe Nataf, Walid Ben Selim, Clou, Bastien Lallemant, Christelle Lassort et Agathe Di piro !

dimanche 23 mai 2021

Georges Brassens (1921-1981) sous influences

© E. Mandelmann - CC BY-SA 3.0
Georges Brassens était un homme d’une immense culture. Chansons, poèmes, musiques, passages de romans, il retenait tout ce qu’il aimait. Autodidacte, il allait sans retenue vers ce qui attirait sa curiosité et s’appliquait à découvrir tous les styles et à tous les apprécier. Des poètes connus, qu’il a mis en musique (Villon, Hugo, Aragon…) à des auteurs plus confidentiels, qu’il reconnaissait faire circuler sous le manteau, comme Claude Tillier, de la Bible à Bakounine, de Louis Armstrong à Sheila, en passant par Tino Rossi et Django Reinhardt… sans oublier La Fontaine, Rimbaud ou Charles Trénet, il s’abreuvait à de multiples sources d’inspiration…


Quel meilleur terrain d’enquête que son œuvre, pétrie de références, de clins d’œil, d’hommages et surtout de style, pour découvrir l’homme sous influences qu’était le poète sétois ?

jeudi 8 avril 2021

Georges Brassens - Premières chansons (1942 -1949): nouvelle édition !

C'est en 1938, année de ses 17 ans, que le jeune Georges a vraiment commencé à écrire des chansons. En 1942, pour les protéger, il a passé le concours d'entrée de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Admis comme parolier, il y a déposé, entre 1942 et 1949, les textes des soixante-huit chansons qui sont ici réunies. Elles sont publiées dans l'ordre où Brassens les avait recopiées de sa main dans deux cahiers d'écoliers.

Seules quatre de ces soixante-huit chansons sont passées à la postérité:
Maman, Papa, Le bricoleur, Les amoureux qui s'bécott' sur les bancs publics et J'ai rendez-vous avec vous. Les soixante-quatre autres, Brassens ne les a jamais chantées en public ni enregistrées en studio. Elles étaient restées inédites jusqu'à la publication de ce recueil: Personne ne saura jamais, Le bon Dieu est swing, Souviens-toi du beau rêve, Je pleure, Loin des yeux, loin du cœur, Paris s'est endormi...

vendredi 2 avril 2021

"On peut dire qu’à ses débuts Brassens fut subventionné par l’État !"

 À Jacques Grello.
À Victor Laville.


Georges Brassens: "Grello m’a donné ce bonheur d’aimer mes chansons. J’avais bien quelques amis qui m’encourageaient, mais les amis il faut s’en méfier. Ils ont parfois des avis de complaisance. Il me fallait un étranger, comme Grello, qui disait toujours carrément ce qu’il pensait. Comme j’ai vu que ce que je chantais lui plaisait, ça m’a poussé à continuer à écrire, malgré tous les échecs." [Robine M. - Trompe la mort - Chorus N° 17 (octobre-novembre-décembre 1996)] 

Sur le plateau de Télé Paris (11/08/1954), Georges Brassens et Jacques Grello sont interviewés par Jacques Chabannes, au lendemain de leur prestation au Casino de Vichy (03) les 04 et 05/08.

mardi 15 décembre 2020

Des pays imbécile' où jamais il ne pleut...

C’est une histoire d’amour insolite, très délicatement chantée. Une des œuvres les plus célèbres de Georges Brassens, narrant un épisode de la vie a priori banal, entre une femme effrayée et un homme disponible. D’une grande tendresse, ce dernier est aisément personnifié par le sétois moustachu lui-même. Construit à partir de l’idée d’un fantasme assez répandu du côté de la gent masculine (celui de la femme qui, de manière inopinée, sollicite les faveurs d’un représentant du sexe opposé), le récit évoque le coup de foudre dont est victime le narrateur, avant d’être finalement trompé par le propre mari de sa conquête. L’idée étant amenée par la technique de la vérité progressive dans l’art de laquelle, à l’instar de son confrère et ami Jacques Brel, Georges excella. 

L’orage est composé de huit sizains à rimes tripartites, celles-là même que Ronsard utilisa en créant Mignonne, allons voir si la rose en 1545 (publié sept années après dans le recueil Les amours de Cassandre). Mais si l’éminent membre de la Pléiade construisit son poème en utilisant le seul octosyllabe, Brassens opta pour une métrique faisant régulièrement ressortir une idée majeure, chacun de ses couplets comptant deux fois deux alexandrins puis un octosyllabe. On remarque également que le texte de L’orage ne comporte ni refrain ni locution régulièrement réitérée.

Les différentes étapes de l’élaboration du texte, en partie dévoilées dans le second tome des Manuscrits de Brassens (2002), nous révèlent tout d’abord que Georges met en scène son protagoniste plongé dans un rêve surprenant dont le personnage central est la Vierge Marie.

lundi 16 novembre 2020

De Couperin à Brassens : la forme couplet-refrain

Aujourd’hui dans Maxxi Classique, sur France Musique, Max Dozolme évoque la forme musicale reine de la chanson, le fameux couplet-refrain, une alternance que l’on retrouve également dans la musique classique.

dimanche 15 novembre 2020

Georges Brassens - sa guitare et les rythmes - N°3 (Polydor 530.033)

Georges Brassens - sa guitare et les rythmes - N°3 (Polydor 530.033) est arrivé dans les bacs à la fin de l’année 1954. Le dessin sur fond rouge illustrant le recto de la pochette est un portrait de Georges Brassens avec une mèche allumée, simulant une bombe. Son auteur, Henri Favre, a apposé sa signature dans le coin en haut à gauche. Cette métaphore imagée annonce ainsi le contenu du disque comportant des chansons qui, à leur façon, vont détoner. En bas, le nom de Georges Brassens - en blanc - suivi de la mention 'N°3', car il s’agit de son troisième album. Juste dessous cette dernière, une estampille: ‘Fabriqué en France’. A noter que si le prénom du sétois moustachu est imprimé en lettres capitales de petite taille, son nom apparaît en plus gros et dans une police d’écriture proche de celle, manuscrite, de l’artiste. En haut à droite figure le logo Polydor surmonté de la référence du disque: LP 530.033. Juste en dessous sont imprimés les mentions 'MICROSILLON 33T – MEDIUM' ainsi que les dix titres de ce 33T 25 cm.

jeudi 12 novembre 2020

Moi, j’vis seul, et c’est pas demain que je suivrai leur droit chemin...

C’est au début des années 1970 que Bernard Clavel publie successivement trois œuvres qui traduisent son engagement soutenu contre la violence, la haine et la guerre: Le Massacre des innocents (1970), fruit de son combat en faveur des enfants victimes de la guerre ou de mauvais traitements, Le Silence des armes (1974), puis Lettre à un képi blanc (1975). Invité par Bernard Pivot pour évoquer cette dernière dans l’émission Apostrophes (Antenne 2) face à des personnalités telles que Charles Hernu ainsi que les généraux Marcel Bigeard et Georges Buis, l’auteur du cycle La Grande Patience suggère la participation de Georges Brassens à ses côtés. Tout d’abord frileux, le sétois moustachu qui travaillait à de nouvelles chansons en vue de son prochain tour de chant programmé pour l’automne 1976, finit par accepter.

Dans le N°42 de la revue Les Amis de Georges (mars-avril 1998), André Tillieu relate le déroulement de l’émission en question, diffusée le 14/03/1975 et surnommée "la soirée des colonels" en partie par dérision mais surtout en écho à la situation de la Grèce à l’époque. Chaque partie avait son propre entourage. Du côté de Bernard Clavel et de Georges Brassens, on comptait, outre Tillieu lui-même, Roger Abat, Huguette Bident, René Fallet, Pierre Onténiente, Mario Poletti… Bernard Pivot lance le débat en citant le premier couplet de La mauvaise herbe, que lui avait soufflé l’entourage de Brassens répondant à sa demande de quelques vers antimilitaristes de notre auteur-compositeur-interprète.

vendredi 5 juin 2020

"Nous sommes tous ici parce que nous sommes des amis de Brassens exactement comme vous-mêmes, chers spectateurs."

L’an 1954 est celui de la consécration pour Georges Brassens qui vient de sortir son second 33T 25 cm, Georges Brassens interprète ses dernières compositions - 2e Série (Polydor 530.024). Il tourne dans près de soixante villes de France tout en passant aussi par la Belgique, la Suisse et, pour la première fois, l’Afrique du Nord. Plus précisément au Maroc, avec un récital programmé dans le cadre de la Foire Internationale de Casablanca. Parmi la presse locale, on note entre autre Le Petit Marocain qui, via un encart publié dans la rubrique Spectacles de son édition du 03/05/1954, annonce l’évènement sis à la Brasserie-Restaurant de la Foire: Georges Brassens - La plus grande vedette de Paris. Deux dates sont indiquées : les 04 et 05/05/1954. Toutefois, la seconde est à considérer avec une extrême prudence car, à ma connaissance, la littérature brassénienne n’en fait pas mention, ni même les autres sources qui ont été mises à ma disposition. Il ne m’a donc pas été possible, à ce jour, de la vérifier. Un même encart figure également dans l’édition du lendemain, dont la rubrique Les nouvelles du monde rapporte l’ouverture d’une galerie d’art par le peintre Xavier Dumas. L’article, signé Albert ABT., a pour titre Les artistes …et les arts - Un coup d’épée dans l’eau. Les connaisseurs de l’œuvre de Georges penseront au recueil manuscrit que celui-ci eut constitué en 1942 avec intention de publication: Des coups d’épée dans l’eau. Mais ces poèmes restèrent inédits jusqu’à leur révélation par André Larue dans son ouvrage Brassens - Une vie (1982). Le récital de Brassens fait la une du Petit Marocain du 05/05/1954, qui relate l’évènement comme suit :
 
"Georges Brassens, enfant terrible de la chanson est pour la première fois au Maroc. Le compositeur et interprète de "Brave Margot", "Gare au gorille", "La chasse aux papillons" qui sont déjà sur toutes les lèvres se produit au restaurant de la Foire."

vendredi 17 avril 2020

"Je ne crois pas en Dieu, je ne l’ai pas rencontré."

Et maintenant même où sont mes vieilles tristesses
De l’an dernier ? A peine si je m’en souviens.
Je dirais : laissez-moi tranquille, ce n’est rien
Si, dans ma chambre, on venait me demander qu’est-ce ?


Georges Brassens dit Il va neiger…, lors d'une des émissions de la série poétique Pirouettes réalisée par Claude Wargnier sur Europe 1, à la fin de l’année 1979.

Ces vers, les premiers que Georges Brassens lut de Francis Jammes et qu'il cite amicalement dans une lettre à Roger Toussenot datée du soir du vendredi 26/11/1948 [Marc-Pezet J., 2001. Georges Brassens - Lettres à Toussenot 1946-1950 - p. 96], sont issus du poème Il va neiger…, lui-même tiré du recueil De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir publié au Mercure de France en 1898. Tout comme J'aime l'âne..., également dit par Brassens dans la même émission Pirouettes, après avoir évoqué Jammes et son initiation à la poésie de celui-ci.*1 De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir est la première œuvre majeure de l’écrivain tournayais qui alla s'affirmer assez rapidement comme l'un des poètes les plus importants de l'après-symbolisme. Parmi celles qui suivirent figurent Le Deuil des primevères (1901), Le Triomphe de la vie (1902), Pensée des jardins (1906) et Clairières dans le ciel (1906), témoins d’une évolution progressive du style d’écriture de l’auteur du Jammisme (1897). Sous l’influence de son ami Paul Claudel, qu’il rencontra en 1900, Francis Jammes affina son style d’écriture, fixa sa versification - à l’origine libre - en optant majoritairement pour l’alexandrin. Une exception, toutefois: le Rosaire que Brassens adapta moins d’un demi-siècle plus tard pour créer sa chanson La Prière, évoquée plus loin.

dimanche 29 mars 2020

Les voleurs comme il faut, c’est rare de ce temps…

"Un voleur est un homme rare; la nature l’a conçu en enfant gâté; elle a rassemblé sur lui toutes sortes de perfections: un sang-froid imperturbable, une audace à toute épreuve, l’art de saisir l’occasion, si rapide et si lente, la prestesse, le courage, une bonne constitution, des yeux perçants, des mains agiles, une physionomie heureuse et mobile. (…) Les voleurs ont existé de tout temps, ils existeront toujours. Ils sont un produit nécessaire d’une société constituée. (…)"

Ces lignes, citées par André Sallée dans Brassens (1991), sont extraites du Code des gens honnêtes ou L’art de ne pas être dupe des fripons, œuvre de jeunesse d’Honoré de Balzac écrite en 1825, à une époque où le futur auteur de La Comédie Humaine avait du mal à nouer avec le succès. Georges Brassens eut peut-être lu cet ouvrage au ton cynique dont une édition de 1854 est référencée sur le site Gallica (Bibliothèque nationale de France). C’est ce que semble suggérer l’élaboration du texte des Stances à un cambrioleur, chanson qu’il enregistra durant les sessions des 23, 24 et 25/10/1972 au studio des Dames avec Pierre Nicolas à la contrebasse et Joel Favreau à la guitare. Jean Bonzon - assisté de Jean-Louis Labro pour la partie technique - et André Tavernier, dirigèrent la séance qui eut lieu moins de deux semaines après la rentrée du sétois moustachu à Bobino le 10/10/1972. Il y resta jusqu’au 07/01/1973. Stances à un cambrioleur intégra le 33T 30 cm Philips 6332 116, arrivé dans les bacs des disquaires début novembre 1972.

samedi 1 février 2020

"Toi, je vais te piquer ton guitariste."

© T. Atanassov
C’est au cabaret La Colombe, fondé par Beleine et Michel Valette à l’emplacement d’un petit bistrot sis au 4, rue de la Colombe dans l’île de la Cité (Paris 4e) et dont ils prirent la direction le 02/10/1954, que Colette Chevrot débuta deux années plus tard en novembre 1956, interprétant des textes souvent teintés d’humour noir - certains à sens antimilitariste - du comédien Pierre Latour (qu’elle épousa en premières noces), de Boris Vian ou encore de Jean Yanne. Collaborant avec Jacques Estérel et André Popp, elle mit également à son répertoire des chansons de Georges Brassens, Jacques Brel, Bernard Dimey, Raymond Levesque et bien d’autres. Celle qui fut surnommée "la Buster Keaton de la chanson" fit rapidement montre d’une personnalité forte et élégante. De plus, son audace - cachant un trac certain, sa gouaille et son humour ne laissèrent pas son public indifférent. Aussi, dans Le Joli Temps de La Colombe (2013), Michel Valette se souvient qu’elle donna un côté vachard et grinçant à son interprétation de quelques chansons humoristiques (parmi celles, datant de la Belle Époque, que le comédien Lucien Raimbourg lui fit découvrir) empruntées au répertoire de Cora Vaucaire.

jeudi 16 janvier 2020

Georges Brassens - 5ème série - Philips 432.147 NE

C’est en septembre 1956 qu’intervient la première parution du super 45T Georges Brassens - 5ème série, sous la référence Philips 432.147 NE. La pochette, en son recto, arbore un montage très particulier signé M. Laville: une photo de Georges Brassens, prise par Henri Guilbaud, est insérée dans le trou de la serrure d’une cage ouverte. C’est bien sûr celle du Gorille, comme l’indique l’écriteau orange accroché à l’un des barreaux en haut à gauche. Un lien avec le concept de la pochette du 33T 25 cm Georges Brassens chante les chansons poétiques (...et souvent gaillardes) de... Georges Brassens (Polydor 530.011) vient immédiatement à l’esprit: on pense bien sûr à la silhouette de Georges dominée par l'ombre d'un gorille sortant de sa cage. Est-il le quadrumane en personne ? Ne peut-on voir, également, une métaphore libertaire en regardant cette serrure à travers le trou de laquelle on observe le visage de l’auteur-compositeur de la chanson mise en avant ici ?

mardi 10 décembre 2019

Georges Brassens chante les chansons poétiques (...et souvent gaillardes) de... Georges Brassens (Polydor 530.011)

Georges Brassens chante les chansons poétiques (...et souvent gaillardes) de... Georges Brassens (Polydor 530.011) est le tout premier 33T 25 cm du sétois moustachu. L'illustration de la pochette met en avant un des titres forts de l'album: Le gorille. Une chanson dont l'interprétation fut rendue d'autant plus crédible que la carrure de Brassens fut, à l'époque, imposante. Dans ses notes, René Fallet souligne ce point: Il y eut aussi le rapprochement physique Brassens-gorille. Aujourd’hui encore ce sont les notes de "Gare au gorille" que joue l’orchestre au moment même de l’entrée en scène de son auteur. Chez lui, lorsqu’il entend se faire respecter par les chiens ou les chats, Brassens crie "Gare au gorille" ! Ainsi, le recto de la pochette est illustré d'un montage en noir et blanc utilisant une photo-portrait du Studio Harcourt Paris montrant Georges qui tient, de sa main gauche, sa guitare par le manche. Ledit cliché est incrusté dans un dessin d'arrière-plan signé Barthil. Le résultat montre la silhouette de Brassens dominée par l'ombre d'un gorille sortant de sa cage.


lundi 4 novembre 2019

"Entre les grilles et le gorille, il n’y a qu’une voyelle de différence, mais c’est celle de la liberté."

Ces mots d’Anne C. Chabanon, que l’on retrouve au sein de son article "Sur les cordes de Georges" publié dans le N°4 de la revue Les Amis De Georges (septembre-octobre 1991), traduisent on ne peut mieux l’esprit libertaire de l’une des plus célèbres chansons de Georges Brassens, dont l’écriture démarra dès 1946. Son premier titre: Gorille vendetta, comme en atteste une lettre à Marcel et Germaine Renot, datée du 16/10/1951, dans laquelle le sétois moustachu parle du trac maladif qui l’atteint lorsqu’il doit affronter le public des cabarets où il auditionne durant cette période: "(…) La trouille m’enlève mes moyens comiques et ce que je dis perd de son sel dans des chansons genre Gorille vendetta, tandis que, dans les autres chansons, je peux impunément trembler du genou, la musique prenant le pas sur les paroles." [Georges Brassens in Liégeois J.-P., 2007. Georges Brassens - Œuvres complètes, Le Cherche-Midi, coll. Voix publiques, pp. 1292-1293]

vendredi 5 juillet 2019

Podcast - Les Samedis de France Culture: entretien avec Philippe Nemo

© E. Mandelmann - CC BY-SA 3.0
C'est dans le cadre des Nuits de France Culture de Philippe Garbit que fut récemment rediffusé le long entretien que Georges Brassens avait accordé il y a quarante ans de cela à Philippe Nemo.  

Enregistré le 09/01/1979 sous la houlette de Georges Godebert et diffusé pour la première fois en deux parties les 17 et 19/02/1979 lors des Samedis de France Culture, ce célèbre document est accessible depuis peu en podcast sur les pages suivantes:

vendredi 28 juin 2019

Brassens: Un Sétois dans sa ville

Cette exposition de photographies offre au visiteur une émouvante déambulation sétoise aux côtés de Georges Brassens. Ces photographies qui fixent des scènes du quotidien, documentent sur l’époque mais témoignent avant tout de l’extraordinaire histoire d’amour liant un poète à sa ville. L’inauguration à lieu demain, samedi 29 juin 2019 à 18H à l'Espace Georges Brassens à Sète (34).

Brassens: Un Sétois dans sa ville se tiendra jusqu'au 30 novembre !